Le meilleur de la semaine écoulée, sur les courts comme en dehors, jour après jour, rien que pour les lecteurs de We Are Tennis by BNP Paribas. Une semaine d’US Open, de menottes osées, de pigeon dealer et de Peugeot 104.
Lundi 28 août
Stan Wawrinka, Andy Murray, Novak Djokovic, Milos Raonic, Kei Nishikori. Voilà la liste des grands absents, peut-être partis au rassemblement de porteurs de bonnets à pompons organisé en Maine-et-Loire, France, où étaient présentes 1058 personnes – un record du monde. Pourtant, Benoit Paire refuse de voir Roger Federer et Rafael Nadal en grands favoris du tournoi. “Je ne suis pas sûr qu’ils arrivent tous les deux en demi-finale, car je vois des surprises dans ce tournoi et ça peut être dès les premiers tours (...) Je pense vraiment qu’on ne verra pas de Roger-Rafa en demie, assure le Français sur Tennis Actu. Les pronostics sont lancés.
Mardi 29 août
La reine de la journée ? Maria Sharapova, qui rayonne pour son retour en Grand Chelem. Vêtue d’une tenue totalement noire agrémentée de cristaux, la Russe ne fait pas dans la dentelle en éliminant la deuxième mondiale Simona Halep (6-4, 4-6, 6-3). À côté, c’est Angelique Kerber, tenante du titre et numéro 6 au classement ATP, qui se prend les pieds dans le tapis en chutant face à Naomi Osaka, 45ème mondiale (6-3, 6-1). Heureusement, une entreprise londonienne a trouvé la solution pour digérer ces désillusions : créer un congé “gueule de bois” en cas de lendemain difficile. Au fait, Federer a galéré pour s’imposer devant Frances Tiafoe (4-6, 6-2, 6-1, 1-6, 6-4). Et si Paire avait raison ?
Mercredi 30 août
Au revoir Nick Kyrgios, dont l’épaule et les nerfs lui font perdre le fil contre John Millman (6-3, 1-6, 6-4, 6-1). Bye bye Fabio Fognini, qui passe à la trappe devant Stefano Travaglia, 145e mondial (6-4, 7-6, 3-6, 6-0). Adieu Pablo Cuevas, qui s’incline face à Damir Dzumhur (7-5, 7-6, 6-1). Tchao Richard Gasquet, pas au top physiquement et impuissant contre Leonardo Mayer (3-6, 6-2, 6-4, 6-2). Autant dire que les têtes de série tombent comme des mouches. Autre surprise ? En France, l’aéroport de Nantes recherche le propriétaire de menottes coquines, perdues en chemin. Comme les outsiders de l’US Open.
Amazing. Nick Kyrgios drops a big F-bomb and then argues he didn't. Calls it "hearsay," says what linesman heard "irrelevant" pic.twitter.com/cAbDo2EG6L
— Cork Gaines (@CorkGaines) 30 août 2017
Jeudi 31 août
“Je savais que c’était un pleureur. Il ne fait que pleurer. Dès le début du match, il regarde son clan, il pleure, il se plaint (...) J'avais envie de lui éclater la raquette sur la tête. Je ne trouve pas ça très sportif. Il y a des abrutis partout, dans tous les sports, il en fait certainement partie.” Pan ! Le missile est signé Vincent Millot et prend pour cible Santiago Giraldo qui vient de l’éjecter avec difficulté (6-1, 6-0, 4-6, 4-6, 6-4). Moins de rancœur mais défaite quand même pour Alexander Zverev contre Borna Coric (3-6, 7-5, 7-6, 7-6). Mêmes tarifs pour Jo-Wilfried Tsonga, fracassé par Denis Shapovalov (6-4, 6-4, 7-6) ; pour Tomas Berdych écarté par Alexandr Dolgopolov (3-6, 6-1, 7-6, 6-2) et pour Caroline Wozniacki dépassée par Ekaterina Makarova (6-2, 6-7, 6-1). Nicolas Mahut, lui, enchaine un deuxième succès en cinq sets après avoir disputé les qualifications. Comment tient-il ? Grâce à un coup de fil laissé par son fils de six ans : “Bonjour Papa, j'aimerais que tu suives mes conseils. Mets-toi au filet et aux moments importants, fais un service-volée. Et fais des revers des fois forts pour que tu gagnes le match. Gros bisous.” Pendant ce temps-là, Shelby Rogers gagne la plus longue rencontre jamais jouée dans le tableau féminin du tournoi américain (3h35). Presqu’aussi interminable que ce propriétaire de Peugeot 104 qui, 38 ans après avoir égaré sa voiture, retrouve son véhicule dans un étang. Ne jamais perdre espoir, jamais.
Vendredi 1er septembre
Le chiffre du jour : 35, comme l’âge de Paolo Lorenzi, qualifié pour la première fois de sa carrière en huitième de finale d'un tournoi majeur. Quant à Marin Cilic, défait par Diego Schwartzman (4-6, 7-5, 7-5, 6-4), il peut se consoler avec la bonne nouvelle de ces dernières heures : Serena Williams est maman d’une petite fille ! Au fait, Federer, qui entame pour la première fois de sa riche carrière un tournoi du Grand Chelem par deux parties en cinq manches, a galéré pour s’imposer devant Mikhail Youzhny (6-1, 6-7, 4-6, 6-4, 6-2). Et si Paire avait raison ?
Samedi 2 septembre
En Judo, le Français Teddy Riner conforte son hégémonie planétaire en glanant un neuvième championnat du monde d’affilée. Combat sur tatamis toujours : Wozniacki et Sharapova enfilent leur kimono. « Faire un programme avec la cinquième tête de série sur le court 5 après 23h00, c’est inacceptable, balance la première, qui sous-entend un favoritisme pro-russe. Quand on regarde la programmation du Central, je comprends complètement l’aspect business de la question, mais voir quelqu’un qui revient d’une suspension pour dopage jouer tous ses matchs sur ce court, je trouve cela discutable.” “La seule chose qui m’importe, c'est d'être au quatrième tour et je ne crois pas qu’elle y soit”, rétorque la seconde. Ippon.
Sharapova about Wozniacki's comments: All that matters to me that I'm in the fourth round and I'm not sure where she is (???? US Open/ESPN) pic.twitter.com/NcaBbhnXLc
— Ilya Ryvlin (@ryvlin) 2 septembre 2017
Dimanche 3 septembre
Carnet rose, épisode 2 : loin de New York et du Texas où certains habitants profitent de la tempête Harvey pour pêcher dans leur salon, Djokovic est papa pour la deuxième fois. Un homme mûr, le Djoko ? Sûrement plus que Fognini, en tout cas. Coupable de propos insultants et sexistes envers l’arbitre suédoise Louise Engzel lors d’un double, l’Italien est sanctionné de 24 000 dollars et suspendu de l’US Open à titre provisoire. En Argentine, on opte pour des méthodes encore plus fortes : la police annonce en effet avoir abattu un dealer… qui était en fait un pigeon équipé d’un petit sac à dos s’immisçant quinze fois par jour dans un centre pénitentiaire pour y faire entrer de la drogue ! Fin de parcours pour lui, comme pour Sharapova, qui cède en huitième face à Anastasija Sevastova (5-7, 6-4, 6-2). Au fait, Federer et Nadal sont toujours là. Et si Paire avait tort ?
Par Florian Cadu