Le meilleur de la semaine écoulée, sur les courts comme en dehors, jour après jour, rien que pour les lecteurs de We Are Tennis by BNP Paribas. Avec une omelette géante, un procès déroutant ; la victoire de Grigor Dimitrov à Cincinnati et les larmes de Rafael Nadal.
Lundi 14 août
Sale temps pour les organismes. Si Kei Nishikori, forfait pour Cincinnati, est un grand habitué des blessures, Roger Federer doit lui aussi passer son tour. Une triste nouvelle pour le tennis mais une bonne pour Rafael Nadal, certain de terminer au sommet du classement ATP à la fin du tournoi. Même dans le cas où il tomberait contre un 244e mondial au premier tour, à l’instar de Benoit Paire face Mitchell Krueger (6-2, 6-1). « J'ai une espèce de virus. J'ai mal à la tête, je me sens affaibli, se plaint le Français. J'ai joué quarante minutes et je suis complètement essoufflé… » Saleté de mois d’août.
Mardi 15 août
Et l’infirmerie ne désemplit pas. Pendant que Stan Wawrinka se remet doucement -et avec le sourire- de sa deuxième opération, Milos Raonic est également forcé de zapper le Masters 1000 américain. Une bonne excuse pour aller goûter la traditionnelle omelette géante du 15 août en Belgique en compagnie d’un millier de personnes… Ou bien pour aller filer un coup de main aux organisateurs de Wimbledon, qui annoncent qu’un toit sera bientôt construit sur le court numéro un…
Mercredi 16 août
Que tout le monde se rassure : les absents à Cincinnati n’en sont pas encore à envisager douze mois d’arrêt total, comme ce touriste allemand qui pose un an de congé pour retrouver son chien perdu durant un séjour en France. Ni même à consommer n’importe quelle boite d’haricots beurre pour se soigner, comme celle de ce Sarthois qui découvre une couleuvre dans sa conserve. En revanche, la saison de Nishikori est d’ores et déjà terminée. Visiblement à cause d’une déchirure au talon, ou d’un pépin au poignet, les sources divergent. De là à penser que le Japonais a égaré son animal de compagnie…
Jeudi 17 août
« Détruit par ce qui est arrivé à Barcelone. Tout mon soutien aux familles affectées et à la ville. » Nadal est en larmes, l’Espagne pleure, le reste du monde compatit. Deux attentats ont provoqué la mort de quatorze personnes et fait une centaine de blessés. Une minute de silence.
Vendredi 18 août
Jour gris au lendemain du cauchemar. La pluie s’abat sur Cincinnati et perturbe la programmation des matchs. Alors, on s’occupe comme on peut : un Britannique, bien décidé à vendre sa Porsche Cayman, propose une tombola pour élire l’heureux bénéficiaire par tirage au sort… en fin de journée, la moitié des 2500 tickets sont déjà vendus ! Ou certains préfèrent assister au procès d’un Indien condamné au divorce pour ne pas avoir installé de toilettes au domicile partagé avec sa femme. Allez, retour aux choses sérieuses.
Samedi 19 août
Double coup de tonnerre aux Etats-Unis : Nadal s’incline en quarts de finale contre un énorme Nick Kyrgios (6-2, 7-5), et aucun membre du Big Four (Nadal, Federer, Novak Djokovic, Andy Murray) n’est présent dans le dernier carré du tournoi -une première pour un Masters 1000 depuis Bercy 2012. Pour fêter ça, deux adolescents écossais se laissent enfermer dans un supermarché pour s’offrir un festin arrosé pendant une grande partie de la nuit. Pas très loin, une cycliste bretonne est témoin d’une scène encore plus insolite, puisqu’un essaim d’abeilles s’est tranquillement installé sur son vélo pour recouvrir entièrement la fourche. De quoi l’empêcher de repartir avec deux bulles.
Dimanche 20 août
Cincinnati, c’est fini ! Avec des gagnants aussi étonnants qu’époustouflants. En simple hommes, Grigor Dimitrov s’impose devant Kyrgios (6-3, 7-5) et s’offre son premier titre en Masters 1000 ; chez les femmes, Garbine Muguruza détruit Simona Halep (6-1, 6-0), qui loupe encore l’occasion de s’emparer de la première place mondiale. Et que dire du binôme français Pierre-Hugues Herbert/Nicolas Mahut, vainqueurs de leur dixième titre en double, leur deuxième en huit jours et leur troisième consécutif ? Attention, il n’y avait pas que Cincinnati cette semaine : Victor Estrella Burgos, qui n’avait plus gagné un match depuis le premier tour de Roland-Garros, remporte le Challenger de Saint-Domingue devant son public. Résultat des courses : 125 000 dollars pour son porte-monnaie, soit un tout petit plus que la nourrice la plus chère du monde, recherchée actuellement par un couple britannique (110 000 euros annuels). Pas la peine de comparer cette somme avec le Prize money de l’US Open, qui arrive à grands pas.
Par Florian Cadu