Top 10 : tennis et larmes

3 mai 2017 à 13:04:00

En pleurs suite à des insultes d’Ilie Nastase lors d’un barrage de Fed Cup par BNP Paribas entre la Grande-Bretagne et la Roumanie, Johanna Konta n’est pas la seule à avoir dû sécher ses yeux sur un court de tennis.

En pleurs suite à des insultes d’Ilie Nastase lors d’un barrage de Fed Cup par BNP Paribas entre la Grande-Bretagne et la Roumanie, Johanna Konta n’est pas la seule à avoir dû sécher ses yeux sur un court de tennis. Que ce soit de tristesse ou de bonheur.

 

Stan Wawrinka

 

S’il reste un super joueur, le Suisse peine parfois à maîtriser ses nerfs. C’est ainsi qu’en 2016, le Vaudois a totalement craqué avant sa finale d’US Open (finalement gagnée devant Novak Djokovic). « J'étais nerveux comme jamais je ne l'avais été auparavant. Dans le vestiaire, je tremblais, a-t-il avoué. Cinq minutes avant le match, quand Magnus Norman a commencé me parler, je me suis mis à pleurer. J'étais complètement secoué. » Encore plus récemment, Wawrinka s’est laissé aller durant les remises de prix du BNP Paribas Open d’Indian Wells, après une finale, perdue cette fois, contre Roger Federer. « Je suis désolé, je suis juste très fatigué après ces dix jours. J'aimerai féliciter Roger. C'est un enfoiré mais c'est pas grave, a-t-il rigolé au milieu des sanglots. J'ai eu des défaites difficiles contre toi, mais quand tu as joué la finale de l'Open d'Australie contre Rafa cette année, j'étais quand même ton plus grand fan. »

 

 

L’équipe française féminine

 

Elles étaient si proches… En novembre 2016, la bande d’Amélie Mauresmo se hisse en finale de Fed Cup par BNP Paribas. Mais l’ancienne joueuse voit ses protégées tomber sur la dernière marche face à la République Tchèque. Caroline Garcia a beau réaliser deux exploits et rapporter autant de points à son pays, ce n’est pas suffisant. Après la défaite du double tricolore, les Françaises doivent se contenter de la deuxième place. Trop dure à digérer pour ces dernières, qui ne peuvent retenir leurs larmes lors de la montée sur le podium. Cruelle image.

 

 

Ana Ivanovi?

 

Ivanovic a beau avoir été première mondiale durant douze semaines, tout n’a pas été rose dans sa carrière. La Serbe a en effet dû subir plusieurs blessures qui lui ont mouillé les yeux plus d’une fois. En 2008 lors des Jeux Olympiques de Pékin, d’abord. « J’étais numéro un mondiale à l’époque mais j’avais dû déclarer forfait parce que j’étais blessée. Je n’ai jamais vécu de moment aussi triste dans ma carrière (…) J’avais à cœur de participer à ces Jeux pour mon pays pour la première fois (…) Je n’oublierai jamais la conférence de presse où j’ai dû annoncer mon forfait. J’étais en pleurs, c’était un moment très difficile », a-t-elle déjà confié. Le 14 juin 2009 ensuite, lorsqu’elle abandonne à Wimbledon face à Venus Williams et quitte le court en pleurs. « Il est temps pour moi de prendre un peu de recul. Je veux provisoirement oublier le tennis », réagit-elle. En quarts de finale du BNP Paribas Open d’Indian Wells 2011, enfin, où elle s’incline et casse sa raquette de rage en laissant couler ses larmes après la défaite. Comme quoi, devenir numéro un mondiale ne protège pas de la frustration.

 

Roger Federer

 

Federer pourrait d’ailleurs le confirmer. Encore une fois battu par Rafael Nadal en finale de l’Open d’Australie 2009, le recordman de tournois du Grand Chelem s’écroule totalement durant son discours de récompense. L’Espagnol ne sait plus où se foutre, et Mirka souffre le martyre. Des années plus tard, Roger pleurera de joie à multiples reprises, pour célébrer par exemple la Coupe Davis par BNP Paribas 2014 ou l’Open d’Australie 2017 glané contre… Nadal.

 

 

Alizé Cornet

 

C’est ce qu’on appelle une crise de nerfs. En 2014, à Eastbourne, la Française ne peut se retenir après une décision en sa défaveur, et s’effondre devant l’arbitre, qui lui rétorque : « Tu ne peux pas te plaindre sur toutes les annonces. C’est une décision correcte, qu’est-ce que je peux faire ? » Pas une première pour Cornet, qui a l’habitude de sombrer mentalement en plein match et de devoir être consolée au changement de côté. Ce fut le cas au tournoi de Dubaï 2014 ou à l’Open GDF-Suez 2014. Une émotion mal contrôlée qui fait souvent rager ses adversaires.

 

 

Eugénie Bouchard

 

« Je lui ai demandé si c'était à cause de sa commotion. Elle m'a répondu que oui et m'a dit que les symptômes reviennent lorsqu'elle est très active physiquement. » En ce mois d’octobre 2015, même Andrea Petkovic est triste de voir sa concurrente du jour abandonner en raison d’étourdissements suite à sa commotion cérébrale subi à l'US Open. Au fond du trou, la Canadienne ne trouve que des larmes à répondre à ses soucis de santé. Qu’elle n’a pas encore tout à fait oubliés.

 

 

Pete Sampras

 

L’histoire est connue, mais toujours aussi chargée en émotions. Le 24 janvier 1995, le numéro 1 mondial galère face à Jim Courier en quart de finale de l’Open d’Australie mais, malgré un retard de deux manches, l’amène tout de même au cinquième set. Moment choisi par un spectateur pour lui hurler : « Gagne pour ton coach ! » Une phrase qui émeut grandement l’Américain, obligé de libérer ses larmes. La raison ? Tim Gullikson, l’entraîneur adoré de Sampras, vient de se faire hospitaliser aux Etats-Unis pour une tumeur cérébrale. Grand prince, Courier propose de terminer la partie un peu plus tard. Pete refuse, et remporte le set décisif. Chapeau l’artiste.

 

 

La spectatrice qui a perdu sa fille

 

Comment stopper une rencontre entre Nadal et John McEnroe ? En pleurant la perte (au sens propre) de sa fille. Lors d’un match d’exhibition disputé en 2016, les deux hommes arrêtent momentanément leur confrontation lorsqu’ils se rendent compte d’un souci en tribunes : une dame affolée cherche « une petite fille blonde ». Devant ses excuses, l’Espagnol tempère : « Non, non, votre petite fille est la priorité. » Finalement, la spectatrice en sanglots retrouve rapidement son bout de chou et tout rentre dans l’ordre. Avec un McEnroe faisant semblant de s’essuyer une larme.

 

 

Jo-Wilfried Tsonga

 

On le voit régulièrement au football, un peu moins dans le tennis. Avant le double France-Suisse en finale de Coupe Davis par BNP Paribas 2014, Tsonga est pris d’une émotion intense pendant La Marseillaise et ses joues finissent quelque peu mouillées. Pas suffisant pour transmettre sa force aux partenaires, qui endurent la loi du duo Federer-Wawrinka.

 

 

Le ramasseur de balles

 

Se prendre une balle au niveau du ventre sur un service de Vasek Pospisil, est-ce douloureux ? Pas qu’un peu, visiblement. Durant le Masters 1000 de Shanghai 2016, un malheureux ramasseur en fait l’amère expérience. Le coup fait carrément pleurer le jeune homme aux lunettes, qui tente de cacher sa souffrance et qui gagne en échange le porte-poignet de Dimitrov, venu aux nouvelles. Un deal pas vraiment souhaité pour la victime.

 

 

Par Florian Cadu

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