Ce n'est pas la première fois que Judy Murray s'exprime de manière provocatrice mais cette fois-ci, ce n'est pas de la provocation, c'est juste de la bêtise ! Parler pour parler. Tout ça parce qu'hier, c'était la journée de la femme.
Je tiens à préciser, et vous pouvez demander autour de moi, que je suis à l'opposé du machismo-sexismo-moyen-âgeux. J'ai d'ailleurs (j'étais le seul) milité pour qu'Amélie Maursemo soit nommée capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis par BNP Paribas lorsque Guy Forget avait jeté l'éponge. Mais lorsque je lis la déclaration de la maman d'Andy et Jamie Murray, ça me gave !
Judy Murray : « Il est très important que le capitanat en Fed Cup n'aille pas à un homme, chose qui nous gênerait beaucoup. Nous avons besoin de coachs qui comprennent les filles, que ces dernières puissent se dire "si elle l'a fait, je peux le faire aussi".
Alors Judy, comment te dire ?
Premièrement, tu es rétrograde. Oui les hommes et les femmes sont différents, mais principalement parce que les uns ont zizi et les autres une zézette. Mais sinon, on parle bien d'êtres humains, qui réfléchissent, parlent, décident, conseillent, argumentent, rigolent, pleurent font ca--. On est d'accord ? En 2017, entendre ce genre de déclaration me donne sincèrement mal au ventre.
Deuxièmement, tu es discriminante. Je le dis et même, je le redis : c'est de la discrimination sexuelle ! A moins que Judy Murray soit convaincue qu'une femme ne peux pas diriger des hommes. Mais, lisant un article du Telegraph du 26 juin 2015, dans lequel Judy Murray parlait d'Amélie Mauresmo, je m'aperçois qu'elle ne le pense pas elle-même: « Elle comprend le jeu de manière intuitive, et les deux (Amélie et Andy) s'amusent bien ensemble. Mais c'est aussi important pour les femmes coaches, cela prouve que le genre sexuel n'est pas tout mais c'est surtout le savoir-faire et la personnalité qui compte. ».
Judy, Judy, tu ne serais pas en train de contredire ? Passons.
Troisièment et dernièrement car j'ai passé déjà bien trop de temps sur cette phrase scandaleuse. Analysons de plus près les triples tenants du titre de la Fed Cup par BNP Parisbas : la République Tchèque. Pour avoir autant de bons résultats, cette équipe féminine doit forcément être dirigée par une femme, car elle seule peut comprendre ses joueuses. (il faut maintenant placer un bruit très désagréable de buzzer). Le capitaine de l'équipe Tchèque de Fed Cup par BNP Paribas est Petr Pala. Un homme donc. Mais que pensent ses joueuses de lui ? Eh bien concernant Petra Kvitova, c'est très clair : « Petr est le meilleur. Il sait aligner l'équipe parfaite, nommer les bonnes joueuses et s'assurer que nous soyons toujours de bonne humeur. ».
Voilà Judy. Alors arrête, stp, avec tes déclarations misandristes.