Tokyo. Mardi 31 janvier.
L'équipe de France travaille d'arrache-pied sur le court central de l'Ariake Colloseum. Il règne une ambiance particulière dans la salle vide, qui peut accueillir 10 000 spectateurs. Plus un billet n'est disponible pour vendredi et dimanche. Mais depuis le forfait de Nishikori pas sûr que les fans du numéro 5 mondial viendront en masse pour voir perdre Nishioka, Daniel ou Sugita. Non je ne suis pas voyant, je l'ai d'ailleurs prouvé avec mon pronostic (tout pourri) de la finale de l'Open d'Australie, mais si les Français perdent, on est dans la faute professionnelle.
Et c'est là qu'on s'aperçoit que des choses ont changé dans cette équipe, car le forfait de Nishikori n'a que renforcé la motivation et le sérieux du groupe. Ce forfait les rendent ultra favoris et leur interdit la défaite. C'est peut être pour cela qu'il y a, sur le court, une ambiance très très studieuse. Pour cela mais aussi et sans doute parce que le patron l'est encore plus depuis son annonce de la composition il y a dix jours.
Les mots de Yannick Noah au sujet de Gaël Monfils ne sont visiblement pas passés inaperçus auprès des autres joueurs. Pas vraiment de sourire sur le court, pas trop de « chambrage », en tout cas beaucoup moins que les autres mardi de Coupe Davis par BNP Paribas où les joueurs ne sont pas encore à fond dans la rencontre. Peut-être, sans doute même, que le décès de son papa fait que Yannick n'est pas du tout d'humeur joviale. Compréhensible.
Le ton est-il donné pour la saison ? Reverra t-on Gaël Monfils avant la fin de la campagne ? Pas sûr, mais au vu de l'ambiance de ce mardi à Tokyo, on est en droit d'en douter.
Le staff japonais qui ne rate pas une balle de l'entraînement des Français est prévenu. Les bleus ne sont pas là pour plaisanter ...