Je suis déçu ce lundi matin. Non pas parce que je suis fan de l'équipe de Coupe Davis de Croatie, mais parce que la défaite d'Ivo Karlovic a plombé mon pronostic. C'est mon amour propre qui en a pris un coup derrière la casquette. Pourtant, pourtant, tout avait bien commencé.
Après le premier jour, les deux équipes étaient à égalité parfaite avec la victoire des deux numéros 1, Marin Cilic pour la Croatie et Juan Martin Del Potro pour l'Argentine. Puis, comme prévu, les hôtes (les Croates) ont viré en tête après avoir empoché le point du double.
C'est là que les choses ont commencé à basculer. Marin Cilic s'est rapidement retrouvé avec une avance confortable de deux sets à zéro face à Juan Martin Del Potro. Mes prévisions d'un cinquième match décisif entre Karlovic et Delbonis étaient en train de partir en fumée. Heureusement, l'équipe d'Argentine, en la personne de Juan Martin del Potro, possède un joueur hors du commun.
Je m'attarde un peu sur le cas de Jean-Martin car ce qu'il a réussi hier est à l'image de ce qu'il a accompli depuis son retour sur le circuit mi-février lorsqu'il était 1042e joueur mondial. Jamais Del Potro, aujourd'hui 38e, n'avait effectué une remontada de deux sets à rien dans sa carrière. C'est désormais chose faite et cela dans le cadre extraordinaire d'une finale de Coupe Davis par BNP Paribas. Ce n'est pas tout. Au début du cinquième set, « la tour de Tandil » tente de rattraper un service de Cilic (annoncé faute) de la main gauche. Il se loupe et se casse le doigt. Peu importe, lorsqu'on joue pour son pays on doi(g)t (hahah) pusher ze limits ! C'est exactement ce qu'a fait JMDP. Pur tout cela, je voulais féliciter ce joueur qui a réussi des prouesses extraordinaires cette année (JO, US Open, Coupe Davis) et lui souhaiter bonne chance pour 2017.
Mais mon scénario était donc à nouveau au goût du jour. Cilic a plié et les deux équipes étaient à nouveau à égalité deux partout. Par contre, pour ce qui est de mes plans, ils avaient déjà commencé à prendre l'eau, là ils ont tout simplement sombré ! Ivo Karlovic, 20e mondial, un joueur dont j'exècre le style, m'avais pourtant inspiré confiance avant la rencontre. Pendant un instant, j'ai retourné ma veste pour supporter le gros service de ce bientôt quarantenaire. Résultat : il a pris trois petits sets ! Belle performance de Delbonis mais jamais, non jamais, Karlovic n'aurait dû prendre trois sets en cinquième match décisif de finale de la Coupe Davis. Il est à la limite de la faute professionnelle.
Pour la victoire Croate, je me suis bel et bien trompé, mea maxima culpa. Par contre, mon dernier pronostic était que le géant croate en profiterait pour prendre sa retraite et ça, c'est toujours possible ! Déja que je n'était pas fan, mais là Ivo, tu m'as déçu déçu déçu …
Comme j'aurais aimé vous dire aujourd'hui : « je vous l'avais dit ». L'année prochaine peut-être lorsque Lucas Pouille offrira à la France le point de la victoire de la Coupe Davis 2017 par BNP Paribas.