Heureusement que le café que j'ai pris hier soir à 19h n'a pas fait effet. Je l'avais bu exceptionnellement sachant que j'avais des grosses échéances new yorkaises pour la nuit à venir. Finalement sur le coup de minuit, la mort dans l'âme, j'ai lâché, persuadé que j'allais passer à côté d'un combat historique qui enverrait Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale face à Gaël Monfils.
En me réveillant ce matin, j'ai immédiatement regardé mon téléphone, puis j'ai poussé un « ouf » de soulagement en voyant qu'il n'y avait « pas eu » de match.
J'avais prévu de vous raconter ma nuit blanche de folie. Tant pis. Focalisons donc sur le Djokovic-Monfils de demain.
Deux choses peuvent arriver durant cette demi-finale.
Premier scénario :
Pour atteindre les demi-finales, on ne peut pas dire que Novak Djokovic ait vraiment dû forcer son talent. Heureusement d'ailleurs, car le numéro 1 mondial n'est pas dans sa meilleure période. Après sa défaite au 1er tour des Jeux Olympiques, Djokovic est arrivé à New York rempli d'incertitudes. Avec ses deux matches et demi pour atteindre le dernier carré, difficile de dire qu'il a trouvé les réponses à ses questions. Finalement, qu'a t-il fait ? Il a perdu un set face à Janowicz, qui n'est plus du tout le joueur qu'il était lorsqu'il avait atteint la finale du BNP Paribas Masters en 2012. Au 2e tour, Jiri Vesely a déclaré forfait. Au 3e tour, Youzhny a abandonné après six jeux. En huitièmes, Novak a collé une rouste à Kyle Edmund, qui de toutes façons, n'avait rien à faire là. Et finalement, en quart Djokovic a serré la main de Tsonga après deux sets et l'abandon du Français en raison d'une douleur au genou. Autant dire que le rythme tant recherché et espéré par les champions sur les fins de Grands Chelems n'est clairement pas au rendez-vous. Oui il sera frais, mais pas en confiance, ça c'est certain.
En face de lui, un joueur qui n'a jamais été aussi confiant depuis le début de sa carrière. Gaël Monfils n'a toujours pas concédé le moindre set depuis le début du tournoi. Il met des danses à tout le monde et le fait avec la manière, ce qui chez lui est un vrai bon signe. « Quand il joue bien, il fait partie des quatre meilleurs joueurs du monde ». Ce n'est pas moi qui le dit mais Lucas Pouille. Ça tombe bien, il joue très bien là. C'est pourquoi je pense que la Monf va battre Novak Djokovic en quatre sets et se qualifier pour la première finale de Grand Chelem de sa carrière.
Deuxième scénario :
Il perd en trois sets sur Djoko et enchaîne une treizième défaite sur treize matches disputés.
Perso, je préfère le premier scénar et en plus j'y crois !
Allez la Monf ! Allez la Monf !
