Hier soir en regardant Indian Wells, je suis tombé sur une fin de match dont je suis obligé de parler. Vous allez vite comprendre pourquoi. Il s'agissait du double entre Fleming-A. Murray et Isner-Raonic ! Cherchez l'intrus …
Je dois d'abord avouer pourquoi j'ai regardé : parce que je suis un petit peu maso. En effet, le match réunissait du même côté du filet les deux joueurs qui m'ennuient le plus. J'avais aussi envie de voir quelle opposition Andy Murray allait pouvoir offrir à ces deux catapultes humaines. Je ne sais pas qui est à l'origine de cette association mais le pari était gagnant ! Dommage que l'Ecossais n'ait pas été mieux épaulé. Cela n'a pas empêché le stade d'être plein à craquer pour un match de double.
Comme moi, tout le monde était curieux de voir les services tomber à vitesse supersonique.
Alors que s'est-il passé ? Exactement ce qui devait arriver. Isner et Rao ont enchaîné les services gagnants et de temps en temps, sur les rares deuxièmes balles, un petit échange s'est installé. La paire américano-canadienne a allumé Fleming, en le canardant en permanence. Les rares fois où Murray a réussi à incruster son tamis dans la fête, la paire britannique a gagné le point.
C'est pour cela que je regrette que le coéquipier d'Andy n'ai pas été membre du top 10, mais bon on ne peut pas tout avoir. Je précise qu'en dix minutes de tie-break, le sympathique et souriant Milos Raonic a trouvé le moyen d'allumer Andy Murray avec un coup droit smashé. Pas illégal me direz-vous...mais quand même, pas vraiment dans l'esprit non plus...
Deux leçons sont à retenir de cette épisode. En premier lieu, si vous mettez des vrais joueurs sur le court, les tribunes seront pleines, même pour un double. Alors pourquoi ne pas obliger les joueurs à participer au double en masters 1000 et en Grand Chelem ? Pour relancer la discipline, je garantis que ça ferait mouche.
En second lieu, Milos Raonic et John Isner ont l'air de s'entendre à merveille en double et sont quasiment imbattables. Je propose donc qu'ils laissent tomber leur carrière de simple pour se consacrer au double. Ca nous fera de l'air.