Top 5 : Histoires de sponsors

24 févr. 2016 à 12:03:24

Top 5 : Histoires de sponsors
Cette semaine se déroule le tournoi ATP de Dubaï, aussi appelé le Dubai Duty Free Tennis Championships. L’occasion de revenir sur la relation, parfois étrange, qu’entretient ce sport avec ces partenaires commerciaux.

Cette semaine se déroule le tournoi ATP de Dubaï. Un tournoi et une particularité : l’événement, aussi appelé le Dubai Duty Free Tennis Championships, est ainsi sponsorisé par l’espace de boutiques détaxé de l’aéroport de la ville, l’un des plus gros au monde. L’occasion de revenir sur la relation, parfois étrange, qu’entretient ce sport avec ces partenaires commerciaux.

 

1/ « Mes camarades se moquent de moi »

 

Loin de Maria Sharapova, certaines professionnelles de la raquette peinent à attirer l’attention des sponsors. Et sont donc prêtes à faire pas mal de choses pour y arriver. Comme l’Espagnole Nuria Llagostera (meilleur classement WTA : 35e), qui s’est fait connaître en mai 2008 en posant nue sur des balles de tennis pour le magazine Interviù. « Pour me montrer et voir si une entreprise parie sur moi en me proposant un contrat, s’est-t-elle justifié. Mes camarades se moquent de moi, mais ce qui importe s’est être bien avec soi-même. » Evidemment.

 

2/ « Peut-être que je ne suis pas assez blonde »

 

Coup droit à deux mains, père entraineur-médecin qui n’a jamais touché à une raquette de sa vie et un caractère parfois impulsif : Marion Bartoli aimait cultiver sa différence. Aujourd’hui retraitée, la Française s’est longtemps plainte d’un certain manque de reconnaissance. En 2010, après une victoire au deuxième tour de l’Open d’Australie, elle tente d’y trouver une explication en conférence de presse. « Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être que je ne suis pas assez blonde, assez grande ou assez mince. Si les sponsors décident de miser tout sur une Sharapova qui a perdu contre Dulko à Wimbledon, Oudin à l'US Open et Kirilenko ici, c'est leur choix, persifle-elle, à la recherche d’un sponsor. Je suis onzième mondiale mais je vais acheter mes chaussures et mes tenues au magasin comme tout le monde. Lorsque je rentre chez moi en Suisse, tout le monde est un peu étonné. Mais c'est comme ça. » Et puis c’est tout.

 

3/ Tabac, Unesco et procédures judiciaires

 

Le tournoi de Bâle a une particularité, c’est le dernier tournoi de tennis au monde à avoir été parrainé par une marque de tabac. Son sponsor ? La marque suisse de cigares Davidoff. Un tel parrainage, interdit dans l'Union européenne, a donc valu au Davidoff Swiss Indoors quelques emmerdements : en 2008, la chaîne de la télévision Eurosport s’est retirée de l’évènement ; un an plus tard, l'Unesco lui refuse une donation. Si plusieurs procédures judiciaires sont encore en cours, depuis l'édition 2010, ce sponsor a disparu de l'appellation.

 

4/ Le premier sponsor de l’histoire de Roland-Garros

 

Parfois, un partenariat historique entre un tournoi et son sponsor peut démarrer avec pas grand-chose. En 1888, la célèbre marque de pneumatiques Dunlop est la première marque du tournoi de Roland-Garros. La raison ? Lorsqu’on érigea les tribunes du central et qu’on dressa un panneau pour masquer l’ombre portée des arbres sur le court, la société se proposa pour la financer. Ainsi devient-elle le premier partenaire à afficher ses couleurs sur le Central. Plus d’un siècle plus tard, Dunlop est toujours présent sur les panneaux autour des courts et la balle officielle du tournoi porte sa griffe. En 1972, Roland-Garros, un peu fauché, changea même de nom le temps d’une année, en se renommant le Vanaos Open de France pour rendre hommage à son sponsor, spécialisé dans les produits de beauté. Parce qu'il le vaut bien ?

 

5/ « Je pense que c’est bizarre » 

 

En janvier dernier, alors que l’Open d’Australie débute en pleine tempête médiatique avec les révélations de matchs truqués, Andy Murray souligne l’hypocrisie, selon lui, qui règne dans le tennis entre le sponsoring et les sites de paris sportifs. Depuis cette année, le tournoi est en effet partenaire d’un bookmaker britannique. « Je ne crois pas que les joueurs soient autorisés à avoir des sponsors dans les paris sportifs mais les tournois oui. Je ne comprends pas vraiment, je pense que c’est bizarre », explique-t-il alors.

 

Par Victor Le Grand

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