Sur les onze joueurs français présents au 1er tour de Wimbledon, huit se sont qualifiés pour le tour suivant, et au vu des confrontations du 2e tour, ce n'est pas fini.
Si tout va pour le pire, il y aura deux tricolores au 3e tour, Richard Gasquet affronte Kenny De Schepper et Gaël Monfils rencontre Adrian Mannarino.
Ca, c'est le scénario catastrophe.
La réalité sera toute autre. Jo Tsonga va battre Albert Ramos, Gilles Simon va passer Blaz Kavcic, Benoit Paire peut espérer dominer Roberto Bautista Agut et Nicolas Mahut peut, pourquoi pas, créer l'exploit face à Tomas Berdych.
OK OK, ça, c’est le scénario idéal.
La réalité c'est quatre bleus au 3e tour : Tsonga, Simon, Monfils et Gasquet.
Seuls trois d’entre eux devraient voir la deuxième semaine londonienne : Jo, Richard et Gilles ou Gaël qui ont prévu de s'affronter au 3e tour. Après, normalement, c'est fini. Tsonga sera battu par Murray, Monfils ou Simon par Berdych et Gasquet par Raonic. Là on lira « toujours pas de Français en quart » ou bien « le tennis français est-il au niveau ? ».
A ça je rétorque : ô journaliste débutant ! Ne vois-tu pas que nous vivons une période faste du tennis masculin français ? Combien de nations peuvent annoncer huit de leur ressortissants au 2e tour d'un Grand Chelem ? Aucune. L'Espagne est deuxième avec sept joueurs.
Mais bientôt ça sera fini. Lorsque nos « mousquetaires » (Ritchie, Jo, Gaël et Gillou) tourneront la page (certes pas demain mais bientôt tout de même) il n'y aura plus grand monde pour représenter l'hexagone en haut du classement mondial. D'ici quatre ans, si on a un français au troisième tour de Wimbledon, on sera bien content. Aujourd'hui, mis à part Benoit Paire, Lucas Pouille ou Pierre Hugues Herbert, on ne voit pas grand monde se bousculer au portillon pour préparer la relève du tennis français.
Il faut donc s'estimer heureux, en tant que supporter français, d'avoir autant de raisons de vibrer durant les premières semaines de Grand Chelems. Evidemment on aimerait voir un Français en finale, mais il faut être réaliste et savoir apprécier ce qu'on a. Profitez en donc, car bientôt, ça sera fini.