Top 5 : Les tournois sur herbe disparus

19 juin 2015 à 20:26:54

Top 5 : Les tournois sur herbe disparus
« Le jour où nous jouerons sur une seule surface, nous ne serons plus qu’une bande de robots ! », avait lâché en 1988 Wally Masur, peiné de voir les dirigeants couper l’herbe sous le pied des attaquants. Petit best-of des tournois sur herbe regr

« Le jour où nous jouerons sur une seule surface, nous ne serons plus qu’une bande de robots ! », avait lâché en 1988 Wally Masur, peiné de voir les dirigeants couper l’herbe sous le pied des attaquants. Nous n’y sommes pas encore, cette saison la parenthèse verte va même durer une semaine de plus. Ce qui n’empêche pas de regretter quelques tournois sur herbe disparus !

 

1/ Manchester et ses finales plus rapides que l’éclair

 

Manchester, la cité des Reds et des Citizens, a été le théâtre d’un tournoi préparatif à Wimbledon jusqu’en 1994. Comme un symbole, l’ultime édition est remportée par le dernier grand flibustier australien, Pat Rafter. Un tournoi où l’herbe était plus rapide qu’ailleurs. En 1991, même Pete Sampras n’arrive pas à en placer une face à la gâchette de Goran Ivanisevic. Le Croate s’impose en finale 6/4 6/4 en ne perdant que 4 points derrière son service lors du premier set, dont 3 sur des doubles fautes ! Que personne ne bouge : l’exécution n’a duré que 44 minutes… 

 

2/ Bristol et ses artistes

 

Bristol, l’une des villes les plus vertes d’Europe (près de 500 parcs et jardins !), a disparu du calendrier en 1990 avec l’arrivée de l’ATP Tour. Les gros bras lui ont toujours préféré le Queen’s, sauf peut-être Henri Leconte, qui avait disputé et perdu une partie d’escrime mémorable en finale en 1986 (8/6 au troisième) face à l’attaquant le plus subtil de son temps, Vijay Amritraj, l’Indien qui avait mis un pied à Hollywood en jouant dans un James Bond (Octopussy, 1983).

 

3/ Sydney, le tout dernier tournoi australien sur gazon

 

C’était pour le folklore. Quand le ciment s’est mis à couler sur toute l’Australie, les Aussies ont essayé de garder un (seul) tournoi sur gazon, l’un des plus vieux, celui disputé au White City Stadium de Sydney. La dernière édition (janvier 1988) a réuni pléthore de nostalgiques de l’ombre et d’adeptes psychorigides du service/volée première et deuxième balle : Danie Visser, Peter Doohan, Darren Cahill, John Fitzgerald, merveilleuses secondes lames, ou encore le puriste absolu Christo Van Rensburg, le seul top 20 de l’histoire à n’avoir jamais disputé Roland-Garros en simple ! Curiosité totale, c’est un allergique au gazon, Andrei Chesnokov (aucune victoire en 7 participations à Wimbledon…) qui a atteint la finale du tournoi jubilé.

 

4/ Surbiton, ses courts en enfilade et son match mythique de 1975

 

A deux pas de la Tamise, les cours en enfilade délicieusement désuets de Surbiton n’ont servi que deux ans au grand circuit, en 1979 et 1980. Aujourd’hui, ce club plus-typé-british-tu-meurs n’accueille plus qu’un Challenger peu côté… Dommage ! C’est là qu’en 1975, deux inconnus, Anthony Fawcett et Keith Glass avaient côtoyé l’invraisemblable en disputant un jeu long de 80 points (37 égalités et 31 minutes selon le journaliste américain Bud Collins). A-t-on quand même pensé à leur faire une plaque en hommage ?

 

5/ Tous les majeurs sur gazon !

 

Et bien oui, les quatre majeurs ont eu leurs tondeuses ! La toute première édition des championnats de France Interclubs, qui n’est autre que le père du championnat de France, le grand-père des Internationaux de France et l’arrière grand-père du tournoi de Roland-Garros, s’est disputée… sur herbe ! Le Racing Club de France, théâtre de l’évènement, n’a pas conservé ce court historique. Heureusement, le seul journaliste présent en ce 21 juin 1891 a eu la bonne idée de notifier la surface quelque part…. Pour les Internationaux d’Australie et des Etats-Unis, l’histoire est la même, sauf que le gazon n’y a été remplacé par le dur qu’en 1974 (pour New York) et 1987 (pour Melbourne).

 

Par Julien Pichené

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