2005-2015 : c’est une année pas comme les autres pour Rafael Nadal, qui fête une décennie de règne marquée par neuf victoires et un seul couac. L’occasion est belle de revenir sur cette folle période de domination.
…68 victoires, en 69 matchs disputés sur la terre battue parisienne.
…1 défaite seulement en une décennie : face au Suédois Robin Söderling au 4e tour de l’édition 2009 (6-2, 6-7, 6-4, 7-6).
…des débuts en 2005, l’année de ses 19 ans, avec déjà le costume de favori et déjà l’Espagnol qui ne déçoit pas.
…une édition 2007 quasi parfaite, avec un seul set concédé de tout le tournoi, en finale face à Roger Federer (6-3, 4-6, 6-3, 6-4).
…une édition 2008 vraiment parfaite cette fois, avec uniquement des victoires en 3 sets et une moyenne de 2 jeux concédés par set aux adversaires, depuis Bellucci au premier tour jusqu’à Federer en finale, balayé 6-1, 6-3, 6-0 !
…trois tournois disputés en tant que numéro 1 mondial.
…dix participations et autant d’anniversaires un peu embarrassants fêtés le 3 juin durant le tournoi, avec les bougies à souffler et le sourire crispé.
…un seul équipementier, Nike.
…une évolution vestimentaire importante, avec le virage de 2009 et l’abandon du vilain combo pantacourt/t-shirt sans manche pour un short/t-shirt plus sobre.
…du bleu, du rouge, du vert, du dégradé, du blanc… et une couleur à bannir : le rose de 2009.
…un éternel bandana retenant des cheveux moins longs aujourd’hui qu’à ses débuts.
…un record contre lui, c’est rare : les 232 km/h du service de John Isner en 2011.
…ce même Isner qui lui a causé une belle frayeur d’ailleurs lors de ce même match de 2011, avec un premier tour très compliqué finalement remporté en 5 sets, 6-4, 6-7, 6-7, 6-2, 6-4.
…à l’inverse, son match le plus facile de la décennie parisienne remonte à 2012 et ce 6-2, 6-0, 6-0 infligé à Juan Monaco.
…la disparition progressive des joueurs argentins en deuxième semaine…
…la fin de carrière d’anciennes figures du circuit : Moya, Nalbandian, Henman, Grosjean, Mantilla, Gaudio, Ferrero, Safin, Bjorkman, Puerta, Coria…
…aucun Français en finale.
…un passage de relais en 2005, son premier Roland-Garros correspondant au dernier d’Andre Agassi.
…l’émergence d’un certain Novak Djokovic, issu des qualifications en 2005 et battu au deuxième tour du tournoi par Guillermo Coria.
…quelques pépins physiques mais rien pour vraiment le stopper.
…de belles ampoules tout de même, notamment en 2013 où il a fini ses deux semaines avec quasi tous ses doigts de la main gauche bandés.
…sept vainqueurs différentes chez les femmes depuis ses débuts : depuis Hénin jusqu’à Sharapova en passant par Ivanovic, Kuznetsova, Schiavone, Li Na et Serena Williams.
…de jolis speechs, jamais en français par contre…
…quelques larmes, comme après la finale de 2014.
…une vraie fâcherie lors de sa défaite en 2009, lorsque son clan avait mal vécu les sifflets d’un public parisien qualifié de « stupide » par Toni Nadal.
…des rallyes de folie, des coups sortis de nulle part, des glissades à gogo et une multitude de poings serrés accompagnés d’un « vamos ! »
…des TOC qui vont en augmentant : la bouteille, la serviette, la ficelle du caleçon, les cheveux derrière les oreilles, la balle qui rebondit…
…trois présidents français, deux rois d’Espagne.
…trois championnats d’Espagne et une Ligue des champions conquis par son Real Madrid sur la période.
…un match d’anthologie à retenir : la confrontation face à Novak Djokovic en demi-finale du tournoi 2013, avec une victoire épique remportée en 4h37 de jeu 6-4, 3-6, 6-1, 6-7, 9-7.
…un statut de favori qu’il a toujours eu et qu’il défendra encore cette année, malgré la menace Djokovic…