Casablanca, le patron, c'est Andujar

7 mai 2012 à 14:49:10

Casablanca, le patron, c'est Andujar
La saison de terre battue commence sur la planète tennis. Avant les Masters 1000, Casablanca et Houston ouvraient le bal chez les hommes. Pour ces dames, Copenhague et Barcelone ont réservé de belles...

La saison de terre battue commence sur la planète tennis. Avant les Masters 1000, Casablanca et Houston ouvraient le bal chez les hommes. Pour ces dames, Copenhague et Barcelone ont réservé de belles surprises.

Casablanca, le patron, c'est Andujar

Casablanca et ses anciens vainqueurs prestigieux (Gilles Simon, Paul-Henri Mathieu, Juan-Carlos Ferrero et Stanislas Wawrinka). Forcément, on attendait des têtes d'affiche cette année. Sauf que la tête de série numéro 1, l'Allemand Florian Mayer, n'est que 20e joueur mondial. Une tête de série numéro 1 sortie avant les quarts de finale par le Français Jérémy Chardy (6-3, 6-1). Mais visiblement, le tournoi marocain ne pouvait pas échapper aux Espagnols. Ils étaient quatre en quart. Et c'est une finale 100% ibère qui oppose finalement Albert Ramos à Pablo Andujar, respectivement têtes de série numéro 7 et 3. Andujar, tenant du titre, s'impose dans un match interrompu plusieurs fois par la pluie. Après 1h46 de jeu (6-1, 7-6 [5]), Andujar conserve facilement son titre après une semaine sur la terre marocaine. Albert Ramos, qui disputait sa première finale, a complètement raté son entame de match et permet au 58e joueur mondial de devenir le premier tennisman à s'imposer deux fois à Casablanca depuis Guillermo Pérez-Roldán, vainqueur en 1992 et 1993.

Le tweet de la semaine

Oh no... Food poisoning. :( well at least its and instant 3 to 5 pound loss. #positivethinking #glasshalffull Life. @serenawilliams  // 13 Apr Serena Williams est une femme athlétique. D'aucuns ont parfois affublé l'Américaine de grassouillette. Et cette semaine, l'ancienne numéro 1 mondiale gazouillait sur le fait qu’une indigestion alimentaire la guettait. L'avantage ? Elle va perdre entre 1 et 2 kilos. La chance.

Copenhague, Wozniacki n'est plus reine en son pays

Troisième édition du tournoi de Copenhague. A priori, on attendait une nouvelle victoire de l'ancienne numéro 1 mondiale, Caroline Wozniacki. En effet, la Danoise évoluait à domicile et, surtout, était double tenante du titre. Jusqu'en finale, la belle blonde, fan de Liverpool, n'a pas eu trop de souci. Il suffit de regarder son quart de finale expédié en deux coups droits et quatre revers (6-0, 6-3) face à Alizée Cornet. Sauf qu'en finale, la Danoise a subi la loi de la tête de série numéro deux du tournoi, l'Allemande Angelique Kerber. Une finale assez serrée (1h38, 6-4, 6-4) où Kerber a su prendre le service de son adversaire quand il fallait. Un break dans chaque set, une rigueur du fond du court et son bras gauche : le cocktail idéal pour s'offrir le deuxième titre de la saison - et de sa carrière - après l'Open GDF Suez de février. 15e mondiale, l'Allemande avance à grands pas vers le top 10. Le millésime 2012 aura aussi été l'occasion de revoir Jelena Jankovic (numéro 20 mondiale, Ndlr) en bonne posture ; l'ancienne numéro 1 mondiale s'est hissée dans le dernier carré avant d'y être balayée par la future gagnante (6-2, 6-1).

71

C'est le classement WTA de Venus Williams. Coincée entre Johanna Larsson et Lucie Hradecka, Venus fait la gueule. Moche pour une belette qui affiche sept tournois du grand chelem à son palmarès.

Barcelone, Sara Errani continue sa moisson rouge

Neuf matches de suite gagnés sur terre battue, et voilà l'Italienne Sara Errani avec deux tournois en poche en moins d'un mois. Après sa brillante victoire mexicaine à Acapulco, début mars, la tête de série numéro 7 s'est imposée à Barcelone (tournoi doté de 220 000 dollars) en dominant très facilement la tête de série numéro 3 et 17e mondiale, Dominika Cibulkova en deux sets et à peine plus d'une heure de jeu (6-2, 6-2). A moins de 25 piges, l'Italienne remporte son quatrième titre sur le circuit pro (Portoroz 2007, Palerme 2008, Acapulco et Barcelone 2012), tous obtenus sur sa surface préférée en sept finales. Véritable joueuse de double, la numéro 33 mondiale continue sa route en simple. Pour en revenir au tournoi catalan, Errani a sorti une grosse performance en quart de finale en sortant assez facilement la tête de série numéro 2 du tournoi, l'Allemande Goerges en ne lui concédant que cinq jeux (6-2, 6-3). Pour fêter cette belle semaine, Errani s'est également imposée en double avec sa compatriote Vinci en déposant une autre paire transalpine, Schiavone-Pennetta (6-0, 6-2). 10 - Il y a dix ans, Richard Gasquet, 15 ans, gagnait son premier match sur le circuit professionnel au tournoi de Monte-Carlo en battant Franco Squillari alors n° 54 à l'ATP, devenant ainsi le plus jeune joueur (15 ans et 10 mois) à gagner un match lors d'un Masters Series.

Allo, Houston, Isner a un problème

Brillant face à la France en Coupe Davis, l'Américain John Isner espérait remporter son premier tournoi de l'année à Houston (dotation 442 500 dollars). Une compétition qu'il abordait en tant que tête de série numéro 2. Pourtant, le géant US devra encore attendre un peu avant de lever un trophée. En finale, Isner a subi la loi de Juan Monaco, tête de série numéro 4, en 2h27 (6-2, 3-6, 6-3). Un exploit colossal, d'autant que Monaco s'est payé le luxe de breaker deux fois le service de la machine à aces dans la première manche. Une victoire en trois sets, mais logique. Isner, lui, perd en finale pour la deuxième fois de l'année après Indian Wells. Malgré sa défaite, il est passé ce lundi de la 10e à la 9e place du classement mondial et va devenir n°1 américain devant Mardy Fish. Fish qui a réalisé la contre-performance de la semaine texane en se faisant sortir dès les huitièmes par un joueur sorti des qualifications : Michael Russel, 33 ans et 136e joueur mondial.

La décla

«J'ai essayé toutes les astuces pour éviter de pleurer, mais aucune n'a marché». Les mots sont d'Ivan Ljubicic. A 33 ans, l'âge du Christ, le Croate prend sa retraite. Une carrière rondement menée avec une Coupe Davis en 2005, une médaille de bronze en double aux JO-2004, dix titres, dont le Masters 1000 d'Indian Wells en 2010, et une place de numéro 3 mondial. Dommage pour lui, son dernier match fut une boucherie : 6-0, 6-3, face à son compatriote Ivan Dodig. Snif.

L'après Forget en question

Capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis depuis 1999, Guy Forget a laissé son fauteuil libre après l'élimination des Bleus face aux USA à Monte-Carlo en quart de finale de l'édition 2012. Depuis, le tennis français se cherche un nouveau patron. L'heureux vainqueur ne sera connu qu'en septembre, mais les premiers noms sont déjà avancés : Cédric Pioline, Arnaud Clément, Sébastien Grosjean, Nicolas Escudé, Henri Leconte. Une chose est certaine, le système de désignation va changer, lui aussi. C'est le patron de la fédération française de tennis, Jean Gachassin, qui l'a annoncé dans L'Equipe cette semaine :
« Tout va changer pour les filles et les garçons. Après discussion au sein de la Fédération, nous allons établir un profil de capitaine qui devra se retrouver dans certaines valeurs. Il faudra quelqu'un qui ait joué la Coupe Davis, qui connaisse son fonctionnement et surtout qui soit un meneur. La Fédération dressera ensuite une short-list. Les joueurs établiront la leur également et alors nous nous mettrons autour d'une table, les joueurs, le DTN, le responsable du haut niveau masculin [...] Les joueurs ne décideront pas seuls ».
Un véritable Grenelle du Tennis. Par Mathieu Faure

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