Elle avait toujours rêvé des trajectoires de ses compatriotes Petra Kvitova et Lucie Safarova, elles aussi gauchères. Et en 2019, année de ses 20 ans, la Tchèque avait passé un bon coup d’accélérateur, avec notamment des quarts au BNP Paribas Open d’Indian Wells, Miami, Rome, mais surtout une finale à Roland-Garros. Ancienne n°1 juniors, elle avait alors fait un joli bond au classement, intégrant le Top 20 pour la première fois. Mais Vondrousova, opérée du poignet trois mois plus tard, a ensuite dû enchaîner avec un long break forcé. Une galère à répétition, avec deux autres coups d’arrêt en 2020, puis 2022. Pas de quoi la faire flancher, Vondrousova est du genre tenace. Revenue une première fois sur les courts en 2021, elle s’offre la médaille d’argent olympique à Tokyo. Et en 2022 ? Absente des courts à nouveau pendant 6 mois, elle en profite pour se marier, tout en gardant en tête l’envie de revenir. Bingo, six ans après son tout premier titre (Biel 2017), c’est en 2023 à Wimbledon, alors qu’aucun bookmaker n’avait parié sur elle, qu’elle décroche le 2e titre de sa carrière, intégrant enfin le Top 10. Depuis, Madame Simkova a disputé un quart de finale à Roland-Garros en 2024, avant encore un nouvel arrêt forcé. Des hauts, des bas, symbolisés pour la plupart sur ses bras tatoués : anneaux olympiques, « No rain, noflowers », une fée clochette, le chiffre 13 ou encore 777, combinaison gagnante des machines à sous, sont en effet autant de référence à ses victoires marquantes ou aux périodes difficiles. Avec un fil conducteur : savourer chaque bon moment.