Passer le cap de la trentaine a été difficile pour Ons Jabeur. Et d’autant plus que la Tunisienne ne joue pas que pour elle. Née en 1994, elle joue aussi pour les jeunes de son pays, pour leur servir de modèle, elle qui en a tant manqué, allant jusqu’à douter de ses capacités à aller plus haut. Alors elle a travaillé encore et encore, jusqu’à se hisser parmi les meilleures. Après un quart de finale encourageant à l’Open d’Australie en 2020, Jabeur était devenue, 18 mois plus tard, la première joueuse du monde arabe remportant un titre sur le circuit WTA, à Birmingham en 2021. Dans la foulée, elle disputait un 2e quart de Grand Chelem à Wimbledon. Mais ça ne lui suffisait pas ! Jabeur a ensuite atteint trois finales en Grand Chelem à Wimbledon (2022, 2023) et l’US Open (2022). La Tunisienne, qui n’osait rêver que du Top 10, est même montée jusqu’à la 2e place mondiale en juin 2022. De quoi donner le sourire à la discrète Ons, élue Ministre du bonheur dans son pays et dont l’un des plaisir sur le court est de divertir. Pour ça, elle n’hésite pas à prendre des risques, à tenter des coups improbables, ses « crazy shots » comme elle les appelle, comme par exemple ces amorties au millimètre qui font si mal ! Mais en 2024, ça a été bien plus compliqué, notamment physiquement. Et malgré encore un quart honorable à Roland-Garros, Jabeur a dû mettre un terme à sa saison dès septembre. Le temps de se remettre sur pieds... sûrement pour mieux revenir !