Rafael Nadal est un grand fan du BNP Paribas Open. Pas seulement parce qu'il l'a remporté trois fois. Pas non plus parce qu'il est pote avec le directeur du tournoi Larry Ellison, qui loge Rafa chez lui pendant le tournoi. Pas non plus seulement parce que les conditions de jeu dans le désert conviennent parfaitement à cet amoureux de la chaleur. Mais tout simplement parce qu'il y est bien.
C'est pourquoi quand on l'entend dire quelque chose de négatif sur le tournoi, c'est qu'il doit vraiment y avoir un souci.
Le souci, le voici : le premier Masters 1000 de l'année utilise des balles de la marque Penn, qui ne plaisent pas du tout à Nadal. Au point où, en conférence de presse à l'issue de son match face à Igor Sijsling, l'Espagnol a lâché : « Les balles ne sont pas bonnes. Il faut changer cela, car la meilleure qualité de tennis doit se jouer avec la meilleure qualité de balle. Les balles ici ne sont pas de la meilleure qualité ».
Des joueurs de tennis qui se plaignent des balles, ce n'est pas nouveau. Mais comment cela est-il possible ? Comment peut-on organiser des tournois de tennis en fournissant des balles de mauvaise qualité ?
A l'Open d'Australie, on joue avec des Wilson. A Roland-Garros, c'est Babolat. A Wimbledon, c'est Slazenger. La balle officielle de l'ATP est Head ! Comment voulez-vous que ça fonctionne. Les joueurs de tennis ont la main aussi sensible que le palais d'un sommelier. Si une raquette est défaillante ou un cordage pas tendu comme ils le souhaitent, ils le sentent tout de suite. Pour les balles, c'est pareil. Donc si à chaque tournoi on leur change les balles, ça devient du grand n'importe quoi.
Est-ce si compliqué d'uniformiser la balle sur le circuit ? Prendre un panel de joueurs et leur faire tester un certain nombre de balles pour qu'ils choisissent leur balle idéale, est-ce si compliqué ?
C'est dommage que le « business » prenne le pas sur la qualité du matériel. Car une balle de tennis, dans un match de tennis, c'est quand même crucial, non ?
