Ça y est, c'est le Masters.
La crème de la crème du tennis masculin est réunie pendant une semaine à Londres pour déterminer qui est le plus fort des plus forts. Compétition ô combien prestigieuse, dans laquelle aucun détail n'est laissé au hasard, de la photo de classe d'avant tournoi à la remise de la coupe.
C'est justement cette photo de classe qui a attiré mon attention. Vous l'avez sans doute aperçue sur les réseaux sociaux, ce cliché des huit meilleurs joueurs du monde posant, en costume, autour du trophée à bord d'un bateau sur la Tamise. C'est la nouvelle tendance, organiser des soirée de lancement de tournoi sur des bateaux, sans doute pour que les joueurs ne puissent pas s'échapper...
Quand j'ai vu cette photo, ma première réaction a été de me demander comment elle avait été organisée. En se basant sur le classement du plus fort au milieu, au moins fort au bout ?
Loupé. En effet, quand on voit Andy Murray en deuxième ligne, alors qu'il n'est que 6e mondial, on comprend qu'il y avait derrière tout ça des cerveaux en ébullition et que l'ordre des joueurs n'est pas le simple fruit du hasard.
Je me suis donc transformé en petite souris capable de remonter le temps, pour me glisser dans la pièce où a dû avoir lieu une réunion entre deux stratèges. J'imagine que ça a pu donner un truc comme ça, avec John, du département sportif, et Bill du département marketing :
Premier sujet : Nadal. « Comment va-t-on faire sans lui ? D'habitude on met les quatre puis les autres. ». Bill (du marketing) propose de combler l'absence de Nadal par le « petit » Nishikori, avec son 1m78, de manière à ce qu'on ne le prenne pas pour un ramasseur de balle qui serait venu s'incruster à l’extrémité de la photo.
Bill, toujours lui, propose de faire un côté «ich» avec Djokovic, Raonic, Berdych et Cilic, contre le reste du monde. Heurusement, John du sportif, balaie l'idée d'un revers de main.
John a une meilleure idée, et propose de placer les joueurs en fonction de leur classement, après l'entorse faite aux règles pour Nishikori. Mais Bill s'insurge et gagne la bataille en imposant Andy Murray au deuxième rang, sa place idéale puisqu'à Londres, il est le régional de l'étape (more or less...).
Pour les quatre derniers, Wawrinka, Berdych, Raonic et Cilic, John impose le Suisse, qui avec son classement de quatrième mondial est « déjà » relégué en troisième ligne (ça ne pouvait plus durer) ainsi que Berdych qui en est « tout de même ! » à son sixième Masters!
Pour les deux «ic» restants, « Cil » et « Rao », nos deux stratèges tombent rapidement d'accord pour qu'ils soient placés aux deux extrémités. Néanmoins, Bill a une ultime requête : au dernier moment, les deux joueurs devront s'écarter de quinze petits centimètres de manière à faciliter le travail des maquettistes lorsqu'ils auront besoin de les « cropper » de la photo pour les galeries de fin de tournoi.
Ils sont forts au marketing ...