Après Stanislas Wawrinka, Rafael Nadal et Novak Djokovic, qui sera le quatrième et dernier lauréat en Grand Chelem cette année ? Mais oui, c'est déjà l'ultime « major » de l'année. Certes, il restera quelques échéances avec encore deux masters 1000, un masters et la finale de Coupe Davis par BNP Paribas, mais tout le monde sait très bien que c'est d'abord les Chelems, puis le reste.
Avant de vous dévoiler mon pronostic, je peux vous dire qui, pour moi, ne sera pas vainqueur : Rafael Nadal ! Entre deux siestes dans un transat (sans doute bien méritées), vous aurez sans doute constaté que l'Espagnol est forfait pour l'US Open et qu'il ne sait pas quand il fera son retour. Nadal ne revient jamais très vite de blessure. Il prendra donc le temps nécessaire et pourrait même attendre 2015 pour réapparaitre sur le circuit. Evidemment cette option ne fera pas plaisir aux fans du Majorcain (dont je fais partie) mais elle n'est pas à exclure.
Alors, Novak Djokovic ? Pourquoi pas. Il est tout de même numéro 1 mondial, et joue toujours le feu dans les grands rendez-vous. Cependant, Novak a fait une mauvaise tournée américaine d'été avec une défaite face à Tsonga à Toronto et face à Robredo à Cincinnati. Avant Wimbledon, je pensais que son futur mariage jouerait des tours à sa concentration. Résultat : il s'est envoyé le tournoi. Mauvaise analyse. Finalement, c'est l'après union avec Jelena qui lui joue des tours. Et je ne vois pas Nole briller à New York alors qu'il n'a pas emmagasiné la confiance nécessaire pour gagner 7 matches de rang aux meilleurs des cinq sets.
L'autre candidat sérieux, c'est Jo-Wilfried Tsonga. Le Français a réalisé à Toronto un exploit digne d'un vainqueur de Grand Chelem, n'ayons pas peur de le dire. Sa défaite au premier tour de Cincinnati est anecdotique car il a joué le mardi et avait encore les jambes canadiennes pleines de sirop d'érable et de poutine. Et une victoire en Grand Chelem est un objectif que s'est fixé le Français. Il a le jeu pour gagner sur dur avec son service surpuissant, à condition que celui-ci fonctionne, sans quoi il ne pourra espérer grand chose. Je ne serais pas surpris de le voir passer près de quinze jours dans la grande pomme.
Andy Murray pourrait, pourquoi pas, faire parler de lui aussi, même si, avouons-le, on n'y crois pas beaucoup. Il n'a pas encore montré qu'il était revenu à sa forme pré opération du dos. Dimitrov, Berdych et Isner auront sans doute un billet retour open car il faudra compter avec eux.
Mais mon favori reste Roger Federer.
Qui pourrait me contre dire ? A 33 ans, le Suisse est en pleine forme. Finale à Toronto, victoire à Cincinnati, Rodge est plus que jamais dans la place. Il aime cette surface, qui l'handicape moins au niveau physique. Comme sur gazon, le « dixseptuple » vainqueur de Grand Chelem peut gagner des points en trois/quatre coups de raquette ce qui lui permet de s'économiser. Il l'a d'ailleurs déjà prouvé par le passé en remportant ce tournoi à cinq reprises. Nul doute qu'un sixième titre à New York, où, comme partout, il est adoré et à le soutien indéfectible du public, lui ferait très plaisir. Cerise sur le gâteau, il pourrait chiper la place de numéro 2 mondial à Rafael Nadal et finir l'année (carrière ?) en toute beauté avec une victoire dans la seule épreuve qui lui échappe vraiment : la Coupe Davis.
Alors pour moi, c'est « in Rodge we trust ».