Arthur Fils a faim tout autant qu’il est fin gourmet. Il veut manger la crème de la crème. Après avoir croqué le numéro 2 mondial, Alexander Zverev, à Miami, il est passé à un cheveu - qui ne serait pas arrivé sur la soupe tant ses progrès ont été constants - d’en faire de même avec le numéro 3. Carlos Alcaraz, l'homme de spectacle.
À Monte-Carlo, pour son troisième quart de finale de suite en Masters 1000, Fils s’est incliné après un duel qui n’a pas manqué de piment : 4-6, 7-5, 6-3 en 2h24. En ayant eu la recette du succès en main, à un ingrédient près. Celui qui aurait fait tout le sel de la chose : la conclusion. Le Tricolore de 20 ans a mené 6-4, 5-5, 0-40 sur le service adverse, puis 3-1 dans la dernière manche.
Si je veux gagner des matchs contre ces joueurs-là, il faut y aller plus. Il ne faut pas attendre qu'ils loupent, car c'est sûr et certain, ils ne vont pas louper.
« Je n’y vais pas forcément à 5-5 (0-40, au deuxième set), a déclaré, comme l’a relayé L'Équipe, celui qui avait infligé un 6-2, 6-3 à Andrey Rublev au tour précédent. « Si je veux gagner des matchs contre ces joueurs-là, il faut y aller plus. Il ne faut pas attendre qu'ils loupent, car c'est sûr et certain, ils ne vont pas louper. (...) Au troisième set, je commence bien mais je perds un peu la concentration au service, et ça me coûte des jeux. »
Analyse, d’une rencontre qui s’est jouée sur quelques points, partagée par Alcaraz. « Il a un haut niveau actuellement, il met beaucoup de pression sur ses adversaires, j’ai pu le sentir, a expliqué l’Espagnol lors de l’interview sur le court. Il a juste fait quelques erreurs à certains moments et j’ai essayé de m’appuyer là-dessus. »
La force avec laquelle il (Arthur Fils) frappe la balle est incroyable.
« La force avec laquelle il (Arthur Fils) frappe la balle est incroyable, a-t-il ajouté en conf’. Physiquement, il fait partie des meilleurs du circuit, c’est certain. » Capable de rivaliser avec le natif d’El Palmar pour envoyer des séries de pains bien croustillants du fond de court, Fils a prouvé avoir le jeu pour intégrer un jour le Top 10.
Lundi, il améliorera son meilleur classement d’un rang en passant 14e. Tout en sachant sur quoi plancher pour espérer pouvoir se rapprocher des chefs étoilés du circuit. « Il (Alcaraz) sait comment jouer les points importants, c’est pour ça que c’est un très grand champion et que la plupart de ces matchs tournent en sa faveur, a-t-il fait remarquer. C’est là où je dois être plus fort. »
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