L'actu tennis (mais pas que) de la semaine : l'émotion de Gauff et un pigeon en prison

9 juin 2020 à 04:23:00

We Are Tennis by BNP Paribas vous propose un condensé de l’actualité tennis de la semaine écoulée,  sur les courts mais surtout en dehors. Featuring Cori Gauff rendant hommage à George Floyd, une liqueur mortelle de crapaud, et un pigeon emprisonné en Inde, pour espionnage. Tout va bien.

Lundi 1er juin

Nouveau mois… et nouveau monde ? En tout cas, la ville de Yamato (Japon) prend cette direction puisqu’elle propose l’interdiction de l’usage du téléphone en marchant. Réponse officielle fin juin. En attendant, le tennis-fauteuil va continuer à se serrer la ceinture en ces temps de crise sanitaire mais va pouvoir compter sur les 300 000 dollars débloqués par la Fédération internationale de tennis et les quatre tournois du Grand Chelem. Que des bonnes idées, en somme.

SuzhOzygPwiInVYO.png

Mardi 2 juin

L’anecdote, détaillée, est signée Félix Auger-Aliassime. Et face au décès de George Floyd suivi des émeutes ayant lieu aux États-Unis, elle prend tout son sens : « Mon père possède un immeuble, à Québec. Un jour qu’il rentre à la maison, il voit une voiture de police derrière lui. C'est bizarre, il a l'impression que la voiture le suit. Il tourne à droite, il tourne à gauche, encore à droite. Il fait le tour, mais la voiture le suit toujours. Il finit par s'arrêter sur le bord de la route, et la voiture de police s'arrête derrière lui. Une policière allume les phares, et frappe à sa vitre. Mon père demande : “Pardon, ai-je commis une infraction ?” Elle lui répond que non. “Pourquoi suis-je arrêté ?” Elle lui fait alors comprendre que dans le quartier, c'est rare de voir des gens de couleur conduire ce genre de voiture. Concrètement, elle dit à mon père que le simple fait qu'il soit un homme noir et qu'il conduise une Mercedes justifie qu'il soit arrêté. » Coupable gratuit, comme ce pigeon voyageur pakistanais soupçonné d’espionnage et gardé en rétention en Inde. Un oiseau en prison, oui.

 

Mercredi 3 juin

« Stan, il pense qu'il est meilleur que moi en double. Je lui ai dit : “En double, tu n'es pas un génie. Ok, tu as eu une médaille aux Jeux Olympiques mais c'est parce que tu jouais avec Roger Federer.” Moi aussi, je gagne la médaille si je joue avec Roger. C'est trop facile ! Rodge, il a dû lui dire : "Tu sers, et tu te mets sur le côté." » En visio avec Gaël Monfils et Kristina Mladenovic, Benoît Paire ne se sert pas d’apéro mais Stan Wawrinka continue de trinquer. Tant qu’il n’y a pas de venin de crapaud psychédélique dans la bouche, cette liqueur utilisée par l’acteur porno espagnol Nacho Vidal pour tuer le photographe de mode José Luis Abad par inhalation durant un rituel mystique… Original, comme meurtre.

 

Jeudi 4 juin

Indignée, révoltée mais le poing levé. Devant la mairie de Delray Beach, Coco Gauff rend hommage à Floyd au cours d’un meeting poignant. Pendant ce temps-là, Marat Safin s’en tient au sport en se remémorant quelques souvenirs d’adversaires : « Les joueurs de tennis sont tellement radins… Fabrice Santoro est le plus avide du circuit, il m'a battu neuf fois et ne m'a jamais invité ni même remercié. J'ai une liste des joueurs qui devraient m'inviter, car je leur ai fait gagner énormément d'argent. » Des sous, gardez-en en poche si jamais vous devez passer par la gare de Besançon (France). Un distributeur automatique de… fromage local vient en effet s’y installer, au milieu des voyageurs. Bonjour l’odeur.


Vendredi 5 juin

C’est officiel, repousser son réveil constitue une bien mauvaise habitude ! Dans une étude scientifique, l'Américain Dan Ariely a ainsi prouvé que cette manie fatiguait davantage le cerveau qu’il ne l’aidait à se reposer en lui envoyant des signaux confus. Rigoureux comme il est, Rafael Nadal doit au contraire se lever d’un seul coup dès la première sonnerie. Surtout ce vendredi, jour de ses 34 ans qu’il fête pour une fois au sein de son Académie. Malheureusement pour lui, il ne disputera pas le tournoi caritatif de Prague (13 au 15 juin) où se rendront Karolína Plíšková et Petra Kvitová devant 500 personnes. Du public, enfin ! En revanche, la compétition WTA de Luxembourg pourtant prévue en octobre n’aura pas lieu. Cohérence, où te caches-tu ?

Samedi 6 juin

Quatre individus en compétition, pour le titre d’homme du week-end. Nick Kyrgios d’abord, qui s’amuse à allumer Daniel Horsfall en guise d’entraînement. Jean Van Landeghem ensuite, ce Belge d’Anvers recevant très régulièrement des pizzas qu’il n’a pas commandées depuis neuf années. Daniel Evans aussi, sorti de sa sale période liée à sa suspension d’un an pour consommation de cocaïne en 2017 : « La première fois que j'ai rencontré le psychologue, il m'a dit que j'étais probablement la personne la plus en colère à qui il avait parlé. Même après mon retour, il m'a dit que j'avais trop de colère refoulée en moi... Quand vous êtes suspendu, vous êtes dégoûté par ce que vous avez fait mais il faut évoluer. » Boris Becker enfin, qui pourrait regoûter aux joies du coaching, et qui explique comment il a fait progresser Novak Djokovic : « Je n'écarte pas l'idée de redevenir entraîneur, c'est impossible actuellement car j'ai des responsabilités au sein de la Fédération mais rien n'est figé à jamais. Le problème est que c'est terriblement chronophage, je passais 25 à 30 semaines avec Novak Djokovic. Je lui ai dit que s'il n'était plus aussi bon, c'est parce qu'il s'était vu trop beau en tant que numéro un mondial et qu'il n'avait pas ressenti le besoin de s'améliorer encore plus. Je lui ai dit que je n'aimais pas son placement sur le court, la façon dont il servait. Il avait déjà remporté pas mal de Grands Chelems, il était une superstar mais il n'était pas satisfait de ce qu'il était et cherchait quelque chose en plus. » Aux urnes !

 

Dimanche 7 juin

Une voiture immatriculée… « COVID-19 ». Tel est le choix d’un automobiliste belge, qui roule donc désormais constamment avec le nom du virus au dos de son véhicule. Pourquoi pas, après tout ? Àlex Corretja a vu pire, lorsqu’il était plus jeune : la puissance de Nadal. « La première fois que j’ai joué avec Rafa, il avait seize ans, rembobine l’Espagnol retraité. C’était à Barcelone, à 9 heures du matin. Il ne faisait pas très chaud, j’avais un chapeau et une écharpe. Quand je suis arrivé sur le court, lui était déjà là avec son fameux t-shirt sans manche. Dès la première frappe, il a envoyé un missile. J’ai tout de suite stoppé l’échange, je l’ai regardé dans les yeux et lui ai demandé : “Mais comment fais-tu pour frapper la balle aussi fort??” » Une énigme toujours sans réponse.

FNU8sNnLo0zRFaPw.png

Avantages

Découvrez les avantages WE ARE TENNIS

En savoir plus