Mary-Joe Fernandez m'a frappé. Sur son blog, elle affirme être la seule femme, avec son homologue Belge Sabine Appelmans à être capitaine dans le groupe mondial de la Fed Cup. Une info aussi choquante m'a d'abord...
Mary-Joe Fernandez m'a frappé. Sur son blog, elle affirme être la seule femme, avec son homologue Belge Sabine Appelmans à être capitaine dans le groupe mondial de la Fed Cup. Une info aussi choquante m'a d'abord fait bondir : «Impossible, elle se trompe, c'est sûr ! Encore une féministe parano, les gonzesses vraiment... ». Puis j'ai vérifié, et je me suis aperçu qu'elle avait raison.
Les bras m'en tombent. Vraiment. Je suis scié de voir que la plus grande compétition de tennis féminine est dirigée par des hommes. Si on suit cette logique (pour peu que la chose soit logique), si la Fed Cup est dirigée par des hommes, la Coupe Davis, elle, doit être dirigée par des femmes. Je rigole, évidemment. Il n'y a, bien sûr, pas une capitaine féminine en Coupe Davis. Et s'il y en a eu, elles se comptent sur les doigts d'une main.
Quelle explication à cela ? Pourquoi les ex-joueuses ne sont-elles pas naturellement candidates et préférées pour mener d'autres femmes? Ne veulent-elles pas le faire? Prenons l'exemple de l’équipe de France, actuellement dirigée par Nicolas Escudé. Il a succédé à George Goven, qui lui a suucédé à Guy Forget, qui a lui même pris la place de Yannick Noah. Il faut remonter à 1996 pour trouver une femme (Françoise Durr) en tête de l'équipe de France de Fed Cup.
Qu'est ce qui se passe? Les femmes ne comprennent-elles pas assez bien le tennis féminin? Ce serait certainement l'argument qui serait avancé à une femme désireuse de prendre le capitanat d'une équipe de Coupe Davis. J'imagine déjà les fous rires chez les dirigeants de tennis, toutes nations confondues. Mais alors comment est-il possible que les hommes, eux, comprennent si bien le tennis féminin?
Je sais, ça fait beaucoup de questions pour peu de réponses. Mais en écrivant ces quelques lignes, je ne cherche pas à trouver des réponses. Il n'y en a pas. Ou plutôt il y en a une. Nous vivons dans un monde de MACHO, où les femmes ont très peu de place et surtout pas celles de dirigeantes. Pourquoi voudriez-vous que le monde du sport, ultra macho par excellence, se conduise autrement.
Je n’ajouterai qu’une seule chose. A toutes les ex-joueuses qui pourraient sans problème devenir Capitaine de Fed Cup : Bougez-vous ! Battez-vous ! Prenez exemple sur Mary-Joe Fernandez et Sabine Appelmans, il en va de la survie de votre épreuve. Car qui sait, à force d’être dirigée par des hommes, la Fed Cup pourrait bientôt aussi être jouée par ces derniers.
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