Et si c'était la der?

13 juil. 2019 à 07:47:00

Rafael Nadal et Roger Federer ont disputé, en demi-finale de Wimbledon, leur 40e match ! Le Suisse s'est imposé dans ce match, qui comme tous les autres "Fedal" est un monument du tennis en soit. Par contre c'est sans doute un des derniers et ça, c'est triste.

Je suis triste.

J'ai, comme bon nombre d'entre vous, regardé de très près le 40e match entre Rafael Nadal et Roger Federer, hier, en demi-finale de Wimbledon. Et oui, ce matin j'éprouve de la tristesse, mais pas nécessairement pour les raisons que vous croyez.

Il y a eu le match, évidemment, avec la 16e victoire de Federer (soit dit en passant, dans leurs face-à-face particuliers, Rafa restera devant pour toujours. On se rattrape à ce qu'on peut!), une victoire remportée avec la manière. Contrairement à ce qu'on a pu voir dernièrement, le Suisse est cette fois resté au fond. Il n'a pas enchaîné les services volées et il a battu Nadal à son propre jeu. Ce dernier était-il blessé, pas blessé  ? Diminué  ? On ne le saura jamais, car l'homme aux 12 Roland-Garros est bien trop classe pour mettre sa défaite sur le compte d'un défaillance physique. Evidemment que j'étais pour Rafa et oui, je suis déçu du résultat, mais ce n'est pas pour cela que je suis triste.

« papy » Federer va souffler 38 bougies

A l'issue de ce énième monument tennistique, j'ai été envahi par des émotions similaires à celles que j'avais éprouvées lorsque Yannick Noah avait rendu son capitanat, après la finale (perdue) de la Coupe Davis face à la Croatie. Un mélange de "plus jamais" et de nostalgie.

Les matches entre Rafael Nadal et Roger Federer sont rares. Au mieux, il y en a 4 par an, mis à part en 2006 où ils ont croisé le fer 6 fois (4-2 Rafa gnark, gnark, gnark !), mais sinon c'est une ou deux fois par saison. Sans oublier, bien sûr, que «  papy  » Federer va souffler 38 bougies au mois d'août, donc Federer éternel je veux bien, mais tout ça va s'arrêter bientôt. C'était peut-être même le dernier. Qui sait  ? Et oui ça, alors ça, ça me rend triste  !

Tous les aspects de ces combats vont me manquer. Entendre, l'avant veille du match, Nadal dire qu'il joue au tennis pour des moments comme celui-ci me donne des frissons. Et souvenez-vous, à Roland-Garros, lorsque Federer bat Wawrinka et se qualifie pour la demi-finale, il dit (il n'avait même pas encore quitté le court)  : « Je sais pourquoi je suis venu, pour pouvoir affronter Rafa. »

le vrai-faux Antonio Banderas

Durant le match, on ne verra plus Rafa sprinter vers le fond du court après le toss, pendant que son vis-à-vis s'y dirige tranquillement comme s'il s'agissait du début d'une promenade dans le parc. Finis les plans sur Mirka et ses grosses lunettes de soleil, avec les doigts croisés dans le dos à chaque fois que son doudou joue une balle de break, de set ou de match. Finis les plans sur Séverin Lüthi et sa casquette Barilla. On peut aussi tirer une croix sur Myla-Rose, Charlene-Riva, Leo et Lennart. De toute façon, je ne veux jamais voir ces paires de jumeaux âgés. Ils doivent rester des enfants comme Peter Pan. La célèbre moustache de papa Federer sera, elle aussi, rangée pour toujours.

Du côté de Nadal, finis les zoom sur le père de Rafa et ses cheveux blancs. On n'apercevra plus Miguel Angel Nadal, l'oncle footballeur, le vrai-faux Antonio Banderas qui ne prend jamais une ride. Ni Toni (qui est toujours là pour les grands rendez-vous), réussissant encore à être stupéfait par les exploits de son neveu. L'absence de la mère, la sœur et la fiancée (Rafa, va falloir penser à poser ZE question bientôt  !) vont aussi laisser un vide.

Les échanges de dingos, les amorties, contre amorties, passings en bout de course, montées à contretemps, tous ces éléments de leurs confrontations ne seront plus. Rideau. La poignée de main, que dis-je, l'accolade chaleureuse et pleine de respect mutuel va disparaître pour toujours.

Heureusement, tout ça n'est, je l'espère, pas pour tout de suite. Cette année, Rafa a gagné la première manche dans son jardin et Rodge la deuxième (et non pas la seconde) dans le sien. Avant que tout cela ne s'arrête, il faudrait une belle sur terrain neutre. Pour cela, je propose la finale de l'US Open. Pas tout fait neutre, me direz-vous, car Federer s'y est imposé 5 fois contre «  seulement  » 3 pour Nadal. Mais c'est là où leur palmarès en Grand Chelem est le plus proche.

Rafa, Rodge, vous nous organisez ça  ?    

Pour le plaisir, les meilleurs moments de ce match, snif snif ...

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