Lundi 17 juin
Mais où est donc passé l’illusionniste ? Pour montrer ses pouvoirs, un magicien s’est jeté dans le Gange tout attaché… puis a disparu, et n’a jamais été retrouvé. Peut-être réapparaîtra-il en novembre prochain à Perth (Australie), lieu choisi pour accueillir la finale de la Fed Cup opposant le pays hôte à la France. Stéfanos Tsitsipás, lui, cherche la clé pour succéder à l’éternel trio Roger Federer-Novak Djokovic-Rafael Nadal en tête du tennis mondial. « J'aimerais voir quelque chose de différent, cette année. J'espère que ce sera moi, mais je pense que c'est bon pour notre sport d'avoir un peu de variété. C’est ennuyant de voir ces gars gagner tout le temps, désespère le Grec. La jeune génération, sommes responsables de cela. Nous devons travailler dur et croire en nous pour battre ces mecs. Je sens que je peux. Si notre jeune génération pense comme ça, on peut réussir de grandes choses. J'espère que ça arrivera dès Wimbledon. » En attendant, c’est Gaël Monfils qui régale avec un coup aussi insolite que dingue au premier tour du tournoi de Halle malgré son élimination contre Pierre-Hugues Herbert.
Mardi 18 juin
Décidément, les Français font le show en ce début de semaine. Après Monfils, Benoît Paire et Jo-Wilfried Tsonga amusent la galerie en improvisant un petit échange de foot-tennis. Sympa pour les spectateurs présents à Halle, moins pour ceux qui se trouvent au Queens où tous les matchs de la journée sont annulés à cause de la pluie.
Mercredi 19 juin
Le valeureux Feliciano López a-t-il pu se rendre complice d’un match truqué ? Très improbable au regard du professionnalisme de l’Espagnol, pourtant pointé du doigt par une enquête pour une défaite en double intervenue en 2017 au lendemain de son abandon en simple dans la même compétition. « Je nie absolument tout lien avec les événements. Malheureusement, tous les joueurs de tennis sont des figures publiques et nous sommes habitués à voir notre réputation manipulée en dehors de notre contrôle, s’insurge le suspect. Je ferai tout ce qui est en mon possible pour me défendre contre ces fausses allégations. Nous avons essayé de jouer en double. Nous avons essayé de faire de notre mieux et perdu le match, c’est tout. » En revanche, pas de possibilité de rencontre arrangée à Londres où la pluie perdure. Pour passer le temps, le public peut cependant se connecter à Internet pour voir la nouvelle actualité insolite venant d’Autriche : cette fois, un individu décide de prendre le train en compagnie de son cheval. Et pourquoi pas ?
Jeudi 20 juin
« Fondamentalement, je pense que c'est une bonne personne mais je ne sais pas pourquoi il a dit toutes ces choses-là. Veut-il attirer l'attention, souhaite-t-il se singulariser ? Visiblement, il veut rester entier, ouvert, transparent… Ça fait partie de son caractère. Me montre-t-il du respect, comme le font les autres ? Non. C'est sa manière de communiquer. Je ne comprends pas quelles sont ses motivations, mais je le respecte. » Peut-on raisonnablement passer une semaine sans évoquer Nick Kyrgios ? La réponse coule de source, et Djokovic se charge de la donner : non. À croire que l’Australien a ses vices, comme cet écureuil dopé à la meth par son propriétaire aux États-Unis pour en faire un animal d’attaque. Des substances, Juan Martín del Potro va lui aussi en prendre : victime d’une fracture de la rotule droite, l’Argentin doit de nouveau passer sur le billard. Et louper de nombreux mois de compétition. Bye bye, Wimbledon.
Vendredi 21 juin
Kyrgios, justement. Après deux matchs de coups complètement fous (services à la cuillère, tweeners…) et de dérapages antisportifs (envers les arbitres et leur « chapeau ridicule », les juges de ligne, les photographes ou les « idiots » de supporters), l’ATP le condamne à une amende de 17 500 euros pour son comportement au Queens. Énigmatique, comme personnalité. À l’instar de ces « crop circle » découverts dans un champ de blé, à Blaesheim (France). Mais le mystère vient d’être résolu : ces formes arrondies sont en réalité des oeuvres de collégiens, après un exercice de géométrie proposé par leur professeur de mathématiques. Pas d’Ovni recensé, donc. Si ce n’est Kyrgios.
Samedi 22 juin
Attention, mauvaise nouvelle : Del Potro serait à deux doigts de stopper le tennis. « Je ne sais pas si ce match contre Shapovalov était le dernier de ma carrière, déclare-t-il, détruit par sa nouvelle blessure. Pendant la rééducation, j'aurai les idées plus claires. » Autant continuer de parler de Kyrgios alors. Surtout quand John McEnroe débarque dans la peau de son avocat… avant de le critiquer : « Il apporte de l'électricité au tennis. Peu m'importe qu'il jette une chaise sur le terrain, ou qu'il fasse ce qu'il fait. Ce qui me pose problème, c'est lorsque vous êtes sur le court et que vous ne semblez pas faire d'effort la moitié du temps pour une quelconque raison. » Dernier conseil : « Ne pas déguiser le chat ». Voilà ce qui est inscrit, entre « Laver à l’eau froide » et « Ne pas sécher en machine », sur des étiquettes de nouveaux T-Shirts de la marque RedBubble. Et ce n’est pas une blague, soulignent les associations de protection d’animaux.
Dimanche 23 juin
Si la pluie empêche parfois les tournois de tennis de se dérouler comme prévu, une limace a quant à elle le pouvoir de stopper des wagons au Japon. La société Kyushu Railway Company indique en effet que la panne de train, survenue à la fin de mois de mai et ayant provoqué des retards pour 12 000 passagers, a pour origine la présence du gastéropode dans un boîtier électrique près du rail. En revanche, rien n’arrête Federer, Ashleigh Barty et Sofia Kenin : le premier remporte son dixième titre à Halle, la deuxième devient la première Australienne numéro une mondiale depuis 42 ans grâce à son sacre à Birmingham et la troisième renverse Belinda Bencic à Majorque pour s’octroyer sa deuxième coupe (les deux en 2019). Idem pour López, 113e au classement ATP et 37 piges au compteur, qui monte sur la plus haute marche au Queens. Comme en 2017. Lui, un escroc ?
