Top 5 : Des larmes en plein match

8 juin 2017 à 00:00:00

Pleurer après un match parce qu'on a gagné ou perdu est monnaie courante dans le tennis et dans le sport en général. Mais s'effondrer en plein match, c'est plus rare.

Pleurer après un match parce qu'on a gagné ou perdu est monnaie courante dans le tennis et dans le sport en général. Mais s'effondrer en plein match, c'est plus rare. Pourtant, à l’image de Nicolas Almagro, certaines joueuses et certains joueurs ont déjà inondé les courts de leurs larmes pour des raisons diverses et variées.

 

Pete Sampras

 

Facile vainqueur de l'Open d'Australie en 1994, Pete Sampras connait plus de difficultés l'année suivante. Après avoir galéré en cinq sets pour battre Magnus Larsson en huitième de finale, l'Américain repart pour un marathon contre son compatriote Jim Courier en quart. Et au début du cinquième set, un spectateur a le malheur de hurler « Gagne pour ton coach ! » depuis les tribunes. Une référence à Tim Gullikson, le coach de Sampras qui venait de quitter l'Australie en urgence après des malaises et qui était depuis hospitalisé aux États-Unis où on lui a diagnostiqué une tumeur au cerveau. Après le cri du supporter, Pete Sampras craque et se met à pleurer. Classe, Jim Courier lui propose de remettre la fin du match à plus tard, mais Sampras s'accroche et va remporter la rencontre. Cette année, il ira jusqu'en finale de l'Open d'Australie, où il perd contre André Agassi. Tim Gullikson décède un an plus tard, à quarante quatre ans.

 

Stan Wawrinka

 

Généralement, les sportifs pleurent après le match, de joie ou de tristesse. Avant sa finale d'US Open en 2016, Stan Wawrinka a innové en se mettant à pleurer avant même d'entrer sur le court, alors qu'il était encore dans le vestiaire. « J'étais nerveux comme jamais je ne l'avais été auparavant. Dans le vestiaire, je tremblais. Cinq minutes avant le match, quand mon entraineur a commencé me parler, je me suis mis à pleurer. J'étais complètement secoué » confiait-il après le match. Étonnant de la part d'un vieil habitué des gros matchs qui avait déjà remporté deux tournois du Grand Chelem. Mais il faut croire que le Suisse a réussi à surmonter son état de panique et à sécher ses larmes à temps, puisqu'une fois sur le court, il a réussi à se défaire de Novak Djokovic pour remporter le titre.

 

Johanna Konta

 

Impertinence, farces, vannes bon enfant, le légendaire Roumain Ilie Nastase a souvent fait hurler de rire les spectateurs quand il était joueur. Mais depuis qu’il est devenu capitaine de l'équipe de Roumanie de Fed Cup par BNP Paribas, il l'est nettement mois. En avril dernier, lors d'un match entre la Roumanie et la Grande Bretagne, alors que le deuxième match de la série est lancé, N?stase s'en est pris à tout le monde, à l'arbitre, à la capitaine de l'équipe britannique ainsi qu'à la joueuse sur le court, à grand renfort de propos injurieux et déplacés. Résultat, la britannique Johanna Konta, blessée, s'est mise à pleurer au beau milieu du match et N?stase a du être évacué. Ce qui n'a pas empêché Konta de remporter la partie 6-2/6-3.

 

Daniela Seguel

 

En novembre dernier, la Chilienne Daniela Seguel jouait la finale du tournoi de Santiago et aurait pu vivre l'un des plus beaux jours de sa jeune carrière. Lancée comme une balle vers la victoire, elle menait même 6-4/2-1 quand en tribune, son père a été victime d'un malaise cardiaque. La rencontre a évidemment été interrompue sur le champ, le père de la joueuse transporté illico presto à l'hôpital, mais les médecins n'ont pas pu le sauver et il y est décédé peu après son arrivée. Le match, lui, avait repris, mais les organisateurs ont dû l'interrompre à nouveau pour annoncer l'horrible nouvelle à Daniela Seguel. Brisée sur sa chaise, noyée dans ses larmes, elle a évidemment abandonné. Du rêve au cauchemar…

 

Alizé Cornet

 

La vie d'Alizé Cornet est parfois compliquée. En 2014, malgré quelques belles performances, la Française a connu pas mal de passages à vide, dont ce match de juin au tournoi d'Eastbourne en Angleterre qui a viré à la catastrophe. Nous sommes au deuxième tour, et Alizé Cornet affronte l'Allemande Angelique Kerber. Le match est tortueux, accroché, et après trois sets, les deux joueuses sont au tiebreak. Cornet obtient deux balles de match, mais ne concrétise pas et se laisse remonter. Après qu'un juge ligne lui refuse un point, Cornet marche jusqu'au filet, conteste, prend appui dessus, puis verse toutes les larmes de son corps, épuisée par le stress et l'énervement. Une scène qui laisse de marbre le corps arbitral qui ne revient pas sur sa décision, et qui pousse la joueuse à sortir définitivement de son match. Derrière, l'Allemande déroule et remporte la partie.

 

Par Alexandre Doskov

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