S'il-vous-plaît, mesdames et messieurs, veuillez garder votre calme. Rien n'est fait. Ce n'est pas parce que Rafael Nadal a mis 6-1 6-4 à Stan Wawrinka qu'il va remporter son 10e Roland-Garros. La route est encore longue jusqu'à la « decima ». Néanmoins je lance officiellement aujourd'hui la campagne « Decima pour Rafa !».
A Monte-Carlo, sa victoire sur Bedene n'avait aucun intérêt si ce n'est réussir son entrée dans la compétition, ce qui n'a pas été le cas pour tous… Face à Dominic Thiem, c'était déjà autre chose. L'Autrichien est « chaud patate » et met des « sacoches » autant au service, qu'en coup droit et en revers. Mais s'imposer 6-1 6-4 en 1h17 face à Stan Wawrinka, le tenant du titre à Roland-Garros, là ça devient sérieux.
Oui, oui, je sais, je m'emballe. Et bien non, justement je ne m'emballe pas, je ne fais que constater. En l'occurrence, je constate que l'homme qui a remporté neuf fois Roland-Garros peut, désormais, imaginer remporter son 10e titre à Paris. Ce qui n'était pas forcément le cas il y a quelques mois de ça lorsqu'il se faisait éliminer au 1er tour de l'Open d'Australie face à Fernando Verdasco ou encore en demi-finales à Rio par Pablo Cuevas.
La mise en route s'est faite à Indian Wells, avec une demi-finale face à Djokovic. Oublions l'anomalie de Miami, un tournoi que Rafa rêve de remporter un jour mais qui lui échappe depuis 2005 alors qu'il menait deux sets à rien face à Roger Federer. A Monte-Carlo, Rafa est dans la continuité de ce qu'il a produit en Californie. Avec Djokovic dehors, l'Espagnol peut même espérer gagner le tournoi princier. Mais dans un monde idéal, il faudrait que Rafael Nadal et Novak Djokovic se jouent une fois avant Roland et que le Majorquin s'impose. Ça serait le "plus produit" pour la confiance de l'Espagnol. N'oublions pas que cela fait presque deux ans (finale de Roland-Garros 2014) que Nadal n'arrive plus à battre Djokovic. Certes ils ne sont pas nombreux à avoir battu le Serbe ces dernières années, mais Rafa n'est pas tout le monde. Et ce n'est pas le fan du joueur qui dit ça.
Tout le monde sait que Nadal a ce quelque chose en plus qui le démarque du commun des mortels. Ce quelque chose qui lui a permis d'empocher quatorze tournois du Grand Chelem. D'ailleurs, il est grand temps pour le quinzième.
Alors tous avec moi : « Decima pour Rafa ! Decima pour Rafa ! ».
