Dès 2018, Shanice Roignot a fait parler d’elle dans le monde du tennis. Cette année-là, elle devenait championne de France 11-12 et, surtout, elle remportait le Super 12 d’Auray. L’un des tournois les plus prestigieux au monde dans cette catégorie d’âge. Rafael Nadal, Kim Clijsters et Andy Murray y ont notamment laissé leurs noms au palmarès. Chez les filles, aucune Française n’avait réussi cet exploit depuis Léolia Jeanjean en 2007. Se définissant comme une “joueuse polyvalente” pouvant s’appuyer sur de bonnes “qualités techniques, physiques et mentales”, la jeune fille née en 2007 nous a confié devoir surtout “progresser en revers et sur l’aspect tactique.”

Dotée d’une belle puissance de frappe, elle a sans doute pu s’inspirer de sa joueuse préférée : la légende Serena Williams. Et la rancune ne s’est visiblement pas immiscée dans le caractère de Shanice, puisque la victoire de Naomi Osaka face à l’Américaine en finale de l’US Open 2018 est restée gravée dans sa mémoire comme “[s]on meilleure souvenir de spectatrice.” Se sentant à l’aise sur dur et terre battue, cette fan de Caroline Garcia ne nous a pas caché ses rêves : “devenir numéro 1 mondiale et remporter des titres du Grand Chelem.” Ambitieux ? Oui. Et alors ? “Le plus grand échec est de ne pas avoir le courage d’oser”, comme le dit sa citation favorite, signée l’abbé Pierre.