Une descente aux enfers

C’est ce qu’a vécu Arantxa Sanchez-Vicario ces dernières années entre des dettes faramineuses envers le fisc, une brouille familiale et un divorce plus que houleux avec le père de ses deux enfants. Un quotidien bien lointain de celui de la championne à ses heures de gloire. Arantxa Sanchez-Vicario, c’est avant tout une affaire de famille, avec deux frères joueurs pro également, Emilio (Top 10) et Javier (Top 25). Pourtant, la meilleure de la famille, ce sera donc elle, la petite dernière. Spécialiste de la terre battue, c’est logiquement à Roland-Garros qu’elle réalise son premier exploit, en 1989, à 17 ans et demi, en battant Steffi Graf en finale. Le début d’une longue rivalité et d’une omniprésence de l’Espagnole à Paris, son tournoi préféré, où elle disputera 6 finales jusqu’en 1998, pour trois titres décrochés. Mais avec sa couverture de terrain hors pair et son sens tactique, Arantxa Sanchez-Vicario a aussi la réputation de ne rien lâcher, jamais. Du coup, ça paie, même sur les autres surfaces. Vainqueur à l’US Open en 1994, elle dispute aussi 2 finales à l’Open d’Australie et Wimbledon. Sa dernière victoire majeure, c’est bien sûr à Paris qu’elle l’obtient, en 1998, cette fois contre Monica Seles. Pour le plus grand bonheur de ses deux petits chiens… Roland et Garros !