Le MVP du mois : Félix Auger-Aliassime
Vainqueur à Tel Aviv et à Astana, Novak Djokovic aurait pu obtenir ce titre de MVP. Sauf qu’il n’a joué que sept rencontres en octobre, qu’il n’a plus joué depuis le 9 du mois et que ces deux tournois ne pèsent pas lourd dans son immense palmarès. Et puis, surtout, un autre homme a remporté deux tournois ce mois-ci : Félix Auger-Aliassime. En difficulté cet été, le Canadien s’est baladé à Florence et à Anvers, ne perdant qu’un seul set dans chacun des deux tournois avant de soulever ses premiers trophées depuis son succès à Rotterdam. De quoi faire oublier ses sept défaites consécutives en finale qui ont précédé ces titres et lui permettre de rêver à une première participation aux ATP Finals. Une qualification qui pourrait d’ailleurs se jouer à Paris.
La fin de série du mois : Iga Świątek
En délicatesse cette saison après avoir réalisé une année 2021 remarquable, Barbora Krejčíková a retrouvé des couleurs en ce mois d’octobre en s’imposant à Tallinn face à la locale de l’étape, Anett Kontaveit. Dans la foulée, elle a surtout remporté le WTA 500 de Ostrava, chez elle, en Tchéquie. Pour soulever le trophée, l’actuelle 17e mondiale s’est défaite de Iga Świątek. Un exploit puisque la Polonaise restait sur dix victoires consécutives en finale - le tout sans même perdre le moindre set - et n’avait plus perdu dans un match pour le titre depuis 2019 et une défaite face à Polona Hercog à Lugano. Pas vraiment de quoi miner le moral de Świątek qui a repris sa marche en avant une semaine plus tard en remportant le WTA 500 de San Diego.
La suspension du mois : Simona Halep
Coup de tonnerre sur le circuit WTA. Contrôlée positive au Roxadustat, substance qui favorise la production endogène d'érythropoïétine (EPO), durant le dernier US Open, Simona Halep a été suspendue pour dopage à titre provisoire par l'Agence d'intégrité du tennis. Éliminée dès le premier tour du tournoi new-yorkais par la qualifiée Daria Snigur, la Roumaine a nié s’être dopée dans un long message sur son compte Twitter : « Aujourd'hui commence le match le plus dur de ma vie : un combat pour la vérité. Durant toute ma carrière, jamais l'idée même de tricher ne m'a traversé l'esprit car c'est totalement à l'encontre des valeurs qui m'ont été transmises. Face à une situation aussi injuste, je me sens perdue et trahie. Je me battrai jusqu'au bout pour prouver que je n'ai jamais pris de substance interdite en connaissance de cause et je suis convaincue que, tôt ou tard, la vérité éclatera. Ce n'est pas une question de titres ou d'argent. C'est une question d'honneur, et de l'histoire d'amour que j'ai développé avec le tennis depuis vingt-cinq ans. » Réponse au prochain épisode.
Le Poulidor du mois : Sebastian Korda
Pour Sebastian Korda, octobre aurait pu rimer avec trophées. Finalement, ce sera avec regrets. La faute à ses deux défaites en finale à Gijón contre Andrey Rublev et à Anvers face à Félix Auger-Aliassime. Deux défaites sèches en deux sets qu’il va devoir digérer pour repartir de l’avant. Si cela peut le rassurer, il n’est pas seul dans sa galère puisque chez les femmes, María Sákkari aussi s’est inclinée à deux reprises en finale (Parme et Guadalajara) ce mois-ci. Cela fait donc cinq défaites consécutives en finale pour la Grecque. Encore cinq et elle pourra être le miroir de Iga Świątek.
La qualification du mois : Caroline Garcia
C’est un doux euphémisme de dire que Caroline Garcia n’a pas fait un mois d’octobre incroyable. Dire le contraire aurait même été mensonger puisqu’elle n’a remporté qu’un seul match - face à Rebecca Marino - pour deux défaites, mais l’essentiel était ailleurs pour la Lyonnaise, qui a décroché sa place pour le Masters de fin d’année à Fort Worth où elle retrouvera Iga Świątek, Ons Jabeur, Jessica Pegula, Coco Gauff, Maria Sakkari, Aryna Sabalenka et Daria Kasatkina. Il s’agira du deuxième Masters pour Caro, qui avait atteint les demi-finales de l’édition 2017. Un cocorico qui fait du bien puisque dans le même temps il n’y a aucun français dans le Top 40 du classement ATP pour la première fois depuis le 6 juillet 1997. Caroline Garcia avait alors 4 ans.
La première du mois : Marc-Andrea Huesler
Il n’y a pas d’âge pour remporter un premier titre sur le circuit ATP. Ça, Marc-Andrea Huesler l’a rappelé en remportant à 26 ans le Sofia Open, où il a dominé en finale le jeune Holger Rune (19 ans). Fâché, le Danois désormais coaché par Patrick Mouratoglou s’est vengé quelques jours plus tard en s’imposant à Stockholm face à un Stéfanos Tsitsipás qu’il avait déjà battu à Roland-Garros cette année. Il s’agit du deuxième sacre de Rune cette année. Seul Carlos Alcaraz fait mieux parmi les membres de la Nex Gen en 2022. Il y a 5 ans les deux hommes disputaient un double ensemble au tournoi des Petits As : petite claque.
La déclaration du mois : Serena Williams
En larmes après sa défaite au troisième tour de l’US Open en septembre dernier, Serena Williams avait fait un long discours et avait reçu un hommage qui sentait bon la retraite sportive. Sauf que si cela semblait acquis pour tout le monde, l’Américaine a semé le doute dans des propos recueillis par le site The San Francisco Standard : « Je ne suis pas à la retraite. Les chances de mon retour sont très élevées. Vous pouvez venir chez moi, vous verrez que j'ai un court. Je n'ai toujours pas vraiment réfléchi à la retraite. Je suis allée sur le court l'autre jour et j'ai réalisé pour la première fois de ma vie que je ne jouais pas avec une compétition en vue et ça m'a fait très bizarre. C'était comme le premier jour du reste de ma vie, et jusqu'ici j'en profite. » Jusqu’à ce que l’amour de la compétition la rattrape.
Les parents du mois
Quel est le point commun entre Gaël Monfils, Rafael Nadal et Daniil Medvedev ? Alors oui, ce sont tous les trois des tennismen qui ont atteint le Top 10 du classement ATP et qui ont perdu en finale au Masters de Paris-Bercy, mais les trois hommes sont surtout devenus papas pour la première fois durant ce mois d’octobre. Après avoir mis entre parenthèses sa carrière pendant sa grossesse, Elina Svitolina - femme de Gaël Monfils - va donc pouvoir se projeter sur la saison 2023 suite à la naissance de sa fille Skaï. Skaï is the limit.
La colère du mois : Corentin Moutet
En septembre, Corentin Moutet avait fait parler de lui en s’accrochant au filet avec Adrian Andreev après leur affrontement à Gênes. Ce mois-ci, le tennisman-rappeur ne s’est pas pris la tête avec un adversaire, mais avec la surface du terrain de Naples, qu’il a jugé trop glissant. Cela l’a même fortement agacé puisque Moutet a jeté sa raquette contre la bâche avant d’abandonner la rencontre face au Serbe Miomir Kecmanovic en raison de l’état du court comme l’a expliqué son entraîneur Laurent Raymond à L’Equipe : « Ils ont rencontré un problème avec la surface qui ne tenait pas. À l'origine, ce sont des terrains en terre battue. Ils ont mis une structure en bois sur la terre puis un lino et ils ont coulé une résine dessus qui n'a pas tenu. » À moins que Moutet ait quitté le tournoi car les spectateurs n’ont pas apprécié son coup de génie de la veille.
Le coup du mois :
À Naples, Lorenzo Musetti - qui a dominé Matteo Berrettini en finale du tournoi - était sur un petit nuage. À l’image de son point remporté au 2e tour face à Laslo Djere sur un tweener-lob de toute beauté.
La blague du mois : Paula Badosa
On connaissait Paula Badosa, la joueuse de tennis. On découvre Paula Badosa, la comique et son fameux sketch du faux anniversaire. Le principe est simple : faire croire aux employés du restaurant que c’est l’anniversaire de Aryna Sabalenka et voir cette dernière recevoir un gâteau sous les chants et les applaudissements de toute la salle. Fous rires garantis. Si vous n’êtes pas friands de ce genre d’humour, vous préfererez peut-être la blague d’Alexander Bublik qui défait les lacets de l’arbitre de chaise.
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