S’il n’a jamais pratiqué de sport d’équipe, Romain Andrès prend plaisir à partager les émotions. Parmi les meilleurs souvenirs de sa jeune carrière, un, datant de décembre 2021, garde une saveur particulière. Son “premier titre ITF (jeune) en double, gagné avec [s]on ami suédois”, Luvig Hede, sur le dur intérieur de Bergen en Norvège. Mais il n’oublie pas non plus sa première compétition, disputée, et remportée, “à 8 ans dans l’Essonne en faisant cinq matchs dans la même journée, avec une finale où l'adversaire est tombé deux points avant la fin.” Physique bâti, aussi, par la natation et le judo, Romain s’appuie sur un jeu de gaucher “très puissant”, notamment au service et en coup droit.  Attaquant, il estime avoir besoin d’améliorer son enchaînement service-volée. 

C’est peut-être pour ça, aussi, qu’il aurait aimé avoir l’occasion de voir Pete Sampras, maître dans ce domaine, évoluer en son temps. Fan d’un certain “Rafa”, Romain vibre, frissonne au fil de la carrière de son idole. La défaite de l’Espagnol contre Novak Djokovic en finale de Roland-Garros 2021 l'envoyé en enfer, le triomphe face à Daniil Medvedev lors de l’Open d’Australie 2022 l’a propulsé au paradis. Si, à 9 ans, il s’est involontairement “mis un énorme coup de raquette sur le front” au point “d’avoir du mal à continuer” - son pire souvenir sur un court - tout en refusant “d’abandonner” malgré la défaite se profilant, le choc n’a pas fait disparaître les rêves solidement ancrés dans son crâne : “remporter un titre du Grand Chelem et devenir numéro 1 mondial.”