A quand le Masters 1000 sur gazon ?

15 juin 2023 à 16:18:04 | par Eli Weinstein

Avec la fin de Roland-Garros s’achève (momentanément) la saison sur terre battue. Place maintenant à la saison sur gazon qui se termine par le Grand Chelem londonien que d’aucuns considèrent comme le temple du tennis. Si c’est le cas, comment se fait-il tout d’abord que la saison sur cette surface, dite « noble », soit si courte ? Et surtout, où est le Masters 1000 sur gazon, annonciateur du Majeur qui suit ?

La semaine qui suit Roland-Garros est traditionnellement, pour moi, la semaine la plus triste de l’année. Il va désormais falloir attendre environ 350 jours avant de retrouver la beauté du plus beau tournoi du monde, avec ses « blood, sweat and tears » comme disent les Anglais. Qui plus est, le Grand Chelem qui suit n'est, pour ceux qui ont l’habitude de me lire (merci au passage 😊), pas vraiment mon tournoi préféré de la saison. J’aime beaucoup les matches de Wimbledon, mais je ne suis pas fan, mais alors pas du tout, de toute cette mascarade qui va des tenues blanc immaculé, aux officiels déguisés en personnages de Downton Abbey, sans oublier ce public qui se brûle quand il crie. 

J’avoue ne pas comprendre cet engouement autour du gazon. Mais surtout, ce que je ne comprend pas, c'est la contradiction qui existe entre cette admiration quasi-universelle et cette saison tellement courte sans le moindre Masters 1000.

Une volonté de l’ATP de créer un Masters 1000 existe !

La donne est pourtant très claire. Actuellement, la séquence post Roland-Garros et pré-Wimbledon est de trois semaines. Chaque semaine est occupée par deux tournois, ce qui fait un total de six (merci, merci) tournois sur gazon. 

L’année dernière, le patron de l’ATP, Andrea Gaudenzi, avait déclaré qu’il y avait dans les cartons un plan pour un Masters 1000 sur gazon. La volonté existe donc bien, mais les solutions ne sont pas simples et vont forcément rendre certains heureux et d’autres très malheureux. A en croire Gaudenzi, le Masters 1000 devrait être attribué, soit au tournoi du Queen’s à Londres, soit à Halle en Allemagne. Je ne vois pas bien un de ces deux tournois mettre la clef sous la porte. Cela voudrait dire que l’un se jouerait avant l’autre, contrairement à l’état actuel, où les deux se partagent la même date. 

Une alternance pourrait être imaginée, comme c’est le cas avec Montréal et Toronto où, un an sur deux, les hommes jouent dans une ville et les femmes dans l’autre. Le problème étant qu’avant cette date, il n’y a qu’une semaine. Ça voudrait dire que les joueurs termineraient Roland-Garros et n’auraient qu’une semaine sur gazon avant de disputer un 1000. Décaler à la semaine suivante ne serait pas non plus possible, car cela voudrait dire que les joueurs enchaîneraient Masters 1000 et Grand Chelem.

Décaler Wimbledon et rajouter une semaine pour un Masters 1000

Alors que faire ? Il n’y a qu’une solution : une partie de chaises musicales. La saison ne comprend que neuf Masters 1000. Si l’on en rajoute un sur gazon, cela voudra forcément dire qu’il faudra en supprimer un quelque part. En y réfléchissant un total de huit secondes, on pense immédiatement au Masters 1000 de Cincinnati qui, disons-le une fois pour toutes, fait tache dans le calendrier. Il existe déjà un 1000 sur dur extérieur avec Montréal et Toronto. En supprimant « Cinci », il suffit ensuite de tout décaler d’une semaine à partir du début de Wimbledon. Cela permettra de bénéficier d’une semaine supplémentaire entre « Roland » et « Wimb ». Les deux premières semaines seraient des 250, puis la troisième serait un 1000 avec, un an sur deux, les hommes aux Queen’s et les femmes à Halle.

Franchement, je ne vois pas pourquoi on en fait tout un pataquès… Et en plus, je propose à Cincinnati, non pas de disparaître, mais juste d’être déclassé en 500. 

Eli solutionneur de problèmes « complexes ». Next, je m’attaque à la paix dans l’monde !

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